Gloria est une femme, Gloria est une midinette de plus de 50 ans, Gloria est une mère aimante, Gloria est fragile, Gloria est une battante et Gloria chante ! Voilà le portrait sans détour d’une femme libre.
Après avoir déambulé dans les rues de NYC avec « Frances Ha », trentenaire adolescente, j’ai suivi Gloria dans les rues de Santiago, elle est à l’aube de la soixantaine et d’une jeunesse éclatante. Deux réalisateurs différents, deux portraits de femme avec des similitudes et le souffle de la liberté.
La vie est cruelle et les destins inégaux, Gloria rencontre l’amour mais il n’est pas à la hauteur, alors elle vacille, se raccroche et enfin elle gagne la partie d’un coup de pistolet à couleurs, elle raccroche avec dérision et quelques bleus au coeur.
Paulina García porte Gloria avec courage et dignité, elle est magnifique !
Les hommes sont moins représentés ou alors sous leur mauvais jour, comme Rodolfo, veule et faible… Le voisin détraqué ou l’ex-mari ravagé de remords d’avoir abandonné sa famille.
C’est un film hommage à toutes ces femmes qui luttent pour leurs indépendances.
Sebastián Lelio est un réalisateur/scénariste précieux et il a presque tout compris aux femmes et à leurs tourments.