Après la projection de Gloria Bell, je m'interroge sérieusement sur la pertinence d'une telle entreprise.
Flash back.
En 2013, le cinéaste chilien Sebastian Lelio signe une très jolie œuvre qui a pour titre Gloria, narrant le parcours original d'une quinquagénaire décidant de refaire sa vie après le décès de son mari. Rarement montré au cinéma, l'itinéraire de cette femme bravant les préjugés sociaux (on peut parfaitement s'étourdir dans le sexe et l'amour au delà de 50 printemps à fortiori si on est veuve ), fut parfaitement et talentueusement décrit par ce réalisateur.
6 ans plus tard, la comédienne américaine Julianne Moore tombe amoureuse de cette histoire et sollicite Lelio pour un remake où elle tiendrait le rôle titre avec la condition que ce soit lui qui le réalise à nouveau.
Étrange ressenti à la vision de l'opus 2.
Tout ce qui faisait le sel du 1er a disparu, noyé hélas dans un banal produit hollywoodien.
Le sentiment que rien n'est plus laissé au hasard d'un film indépendant au profit cette fois d'un auto-plagiat où les citations de l'œuvre originelle s'enfilent comme sur un collier de perles.
Bien sûr Mrs Moore et Mr Torturro sont parfaitement dirigés mais cela sent un peu trop le formatage et la convention.
Dommage !