Ce film est un gros enfonçage de portes ouvertes, mais je me suis très vite identifié à notre héros, car j'ai moi aussi des voisins avec des goûts de chiotte, je croise tous les jours des gogoles avec Voici dans les mains, je vois des gens aimer les Black Eyed Peas ou Lady Gaga juste parce qu'ils sont devenus des "Stars" et que apparemment, ça ça efface tout le caca qu'ils ont pondu sur leurs disques, parce que même en France (pays "antiaméricain") on a exploité Cindy Sanders juste parce qu'elle était ridicule... Même si je ne suis pas innocent, j'aime me moquer des artistes ratés, c'est mon côté pervers, honte à moi, mais ce n'est que le reflet de mon propre ratage que j'essayais d'expier.
J'ai un certain dégoût pour la vision du sang, je préfère les bastons de kung-fu, y'a pas de liquide à part un peu de bave, ou bien du saké, mais là je dois avouer que ça ne m'a pas dérangé de voir tout ce caca se faire nettoyer au fusil à pompe, tant j'ai appris à détester les gens qui ne pense qu'à leur gueule tout en empoisonnant la vie des autres (perso je ne pense qu'à ma gueule, mais je respecte la zone vitale de mon prochain).
Ce film me fait penser à Idiocracy, (que je trouve plutôt moyen), parce que au fond, c'est le même thème abordé : la crétinerie qui gouverne notre culture. Mais God Bless America a une approche plus réaliste que Idiocracy, qui lui est juste un film idiot qui dénonce l'idiotie, là où God Bless America, se contente d'être un exutoire à notre frustration. Car il ne faut pas chercher plus loin avec ce film au scénario facile mais efficace, avec quelques accrocs dans la narration, des gags drôles mais où notre rire sera un peu jaune...
Ce film est pessimiste, néanmoins plutôt cool, mais même si la violence ne résoudra rien, il fait quand même l'effort de mettre sur pellicule le fait qu'il y ait un gros problème avec la médiocrité dans nos beaux pays.