C'est... C'est... pas mal ???

Les Tuches, je les ai fui comme la peste pendant des années. Le 1, le 2, le 3, le 4, aucun n'est parvenu à effleurer mes paupières tant ça avait l'air NUL, et le 5 n'allait certainement pas changer la règle. Sauf que vlà dis pas que la bande-annonce du cinquième opus finit par me prendre par surprise. Ô grand miracle : je ris à plusieurs vannes. Je cède finalement à la tentation et décide d'accompagner mes parents au cinéma (mon ticket à leurs frais bien-sûr, faut pas déconner non plus, je faisais déjà un effort). Et finalement, aussi douloureux que ça me fait de l'avouer, God Save the Tuche c'est pas si horrible que ça.

Alors oui c'est cinématographiquement aussi pauvre qu'un salarié français, aussi fin qu'une Kebab box et aussi débile qu'un président argentin et américain combinés. Mais le film finit par me séduire de par sa structure narrative : il n'y a ici qu'un pauvre squelette calcifié de scénario, tout le reste n'est que vannes et gags visuels. Exit les infernales comédies à la Philippe de Chauveron où on essaye de raconter une histoire avec des rebondissements nuls et du pseudo drame ultra cringe. Ici, la maigre intrigue n'a pour prétexte que d'introduire une MONTAGNE de conneries. Jean-Paul Rouve et sa bande jettent tout ce qu'ils peuvent sur le mur pour voir ce qui va bien pouvoir coller. Parfois ça marche très très bien, je ricane alègrement, et parfois c'est tellement naze que j'en viens à me demander comment le cameraman a osé appuyer sur "Rec". Il y a constamment à boire et à manger. En conséquence, en dépit du vide scénaristique et cinématographique, on ne peut que rire (ou pas) de cet agrégat de blagues. Et forcé de constater que j'ai ri durant tout le film (pas à toutes vannes, hein, la moitié peut-être), ce qui fait que j'ai passé globalement un bon moment devant ce cinquième Tuche... Mon Dieu... J'en suis encore choqué.

Peut-être que j'ai été un peu dur avec cette famille de bons vivants et cette saga gaguesque. Peut-être devrais-je un jour rectifier le tir... Non, faut quand même pas déconner !