Le rien par le rien, pour le rien
Comment une bonne idée de départ a-t-elle pu donner un film aussi lamentable ? On n’y comprend absolument rien. Est-ce sensé faire peur ? Est-il sensé y avoir du suspense ? Ce film est une heure et demie d’inutile médiocrité. Comment Greg Kinnear et Robert De Niro ont-ils pu se laissés embarqués là-dedans ?
Il y aurait pourtant eu du potentiel, si l’idée originale n’était pas tombée entre les mains de tels incapables. Le film aurait pu s’intéresser à des thèmes presque philosophiques, mais définitivement inaccessibles au public visé. Peut-on défier la mort ? Peut-on recréer ce qui n’est plus ? Le destin est-il réversible ? Peut-on construire un second bonheur, après la disparition du premier ? La science offre-t-elle la possibilité de ne craindre plus rien, pas même la mort ?
Au lieu de cela, on est condamné au rien. Quatre-vingt-dix minutes de rien. Hollywood détruit définitivement tout ce qui lui tombe entre les mains.