Ce film devrait être mauvais : Des stocks-shots des opus précédents sont utilisés en quantités importantes. Et pas que pour les scènes de destruction : On assiste à des combats de stock-shots, Godzilla tentant parfois d'attaquer King Ghidorah alors que celui-ci use d'un nouveau pouvoir : se réfugier dans un autre film !
Et malgré ça, Godzilla vs. Gigan (je n'utiliserai pas le ridicule titre vf d'époque) fonctionne.
Le scénario est un pur délire de SF 60's comme on n'ose plus en faire, bien rythmé et particulièrement fun pour les amateurs. On ne s'ennuie donc pas, d'autant plus que les personnages sont marrants et toujours actifs. Le ton adopté est celui des dessins animés du samedi matin à 8 heures, ce qui charmera les nostalgiques ayant gardé leur âme d'enfant.
Et concernant l'attraction principale, c'est à dire les kaijus, le film ne démérite pas non plus. Sous l'abondance des stock-shots, on trouve de bonnes scènes originales de baston et de destruction.
Les monstres se battent par équipes de deux dans cette opus, une idée qui change un peu.
Du côté des gentils : Godzilla. Un peu en lambeaux (littéralement, c'est un costume d'occasion), mais toujours prêt à se battre pour sauver la Terre, même seul contre deux redoutables envahisseurs...
Ah oui, j'oubliais Anguirus. Il faut dire que l'ankylosaure géant carnivore se fait méchamment martyriser dans cet opus, ses deux adversaires étant d'un niveau bien supérieur. Et pourtant il en redemande, se relevant toujours pour recevoir sa prochaine fessée. Mais bon, comme disait Joueur du Grenier : https://www.youtube.com/watch?v=A6yk5amLQRQ&ab_channel=JoueurDuGrenier
Chez les méchants, on compte la présence d'un nouveau venu : Gigan. Son look improbable, son fait d'armes d'être le premier à faire saigner Godzilla ainsi que son caractère enjoué (qui se manifeste par de petits sauts de joie et des tentatives de faire un check avec Ghidorah, qui aurait accepté si il avait des bras :'( ) lui ont immédiatement assuré un fan club.
Son apprentissage du métier se fait sous le regard d'un vrai champion : King Ghidorah. Son choix de former un apprenti pourrait être dû à l'approche de sa propre retraite : Le grand hydre semble miteux, et se fait régulièrement remplacer par des stock-shots de ses exploits passés.
Les combats de ces quatre colosses sont très divertissants, mélant épique et grotesque pour le plus grand plaisir des amateurs.
En bref : Un Godzilla routinier et fauché, mais pourtant très drôle et bien rythmé. Les fans et les enfants de moins de 10 ans seront ravis !