Quand on entend un titre avec ROI DES MONSTRES, on s'attend à voir d'énormes bestioles se fritter de manière épique. C'est ce que l'on veut. Ce film nous le propose, certes, mais avec tellement de limites que c'en est problématique.
Gareth Evans, avec le premier GODZILLA nous avez proposé une histoire assez intéressante et malgré des lacunes d'écriture le spectacle était au rendez-vous grâce à sa mise en scène. Dans ce deuxième opus réalisé par Dougherty, cette dernière est absente. Vraiment. Quelques plans sont certes beaux mais c'est plus grâce au budget conséquent qu'à l'intention artistique. Néanmoins, on a de la castagne et ces moments-là sont plutôt plaisants même si parfois illisibles et que sa contextualisation est maigre voire inexistante. Le véritable problème se trouve néanmoins dans l'écriture du film assez bien rythmé soit dit en passant mais dépourvu de dramaturgie et de cohérence thématique. Surtout, les personnages et leurs relations sont écrits à la truelle et on se voit obliger de se coltiner des personnages au mieux sauvés par leurs interprètes (Kyle Chandler notamment) au pire sans aucune épaisseur (la majorité). Entre quelques séquences d'action réussies - l'antre de Godzilla, la naissance de Mothra et le combat final assez dantesque - on a d'innombrables dialogues fades et sans intérêt. Le scénario piétine et on rien d'autre à se mettre sous la dent.
GODZILLA II est un divertissement passablement agréable tout juste sauvé par une poignée de scènes. Il faut plutôt se tourner vers les premiers Godzilla, même l'opus précédent ou même KONG (vrai plaisir coupable ne se prenant pas au sérieux, pour ma part). Surtout, il faut revoir PACIFIC RIM.