Découverte de la dernière sensation tout droit venu du Japon qui avait montré le bout de sa tête seulement pour 2 jours en 2023 dans seulement certaines salles et donc que j'avais loupé. Eh bien c'est juste une DINGUERIE!! Comment ils ont réussi à nous pondre un film de cette ampleur avec seulement 15 PUTAINS DE MILLIONS DE $$!!!!!
Le Japon se remet à grand peine de la Seconde Guerre mondiale qu’un péril gigantesque émerge au large de Tokyo. Koichi, un kamikaze déserteur traumatisé par sa première confrontation avec Godzilla, voit là l’occasion de racheter sa conduite pendant la guerre.
Hollywood et la Warner EN PLS haha
Après une année 2023 niveau blockbuster globalement ratée avec des productions ayant un budget moyen allant de 200 à 250M$ avec des pointes à 300 et 340M$ quelle ne fut pas ma surprise en voyant un bouche à oreille qui ne cessait de prendre de l'ampleur vis à vis d'une prod qui n'est même pas le budget cantine de ces blocks mais qui pouvait totalement rivaliser avec eux en terme de divertissement. La réputation n'est pas usurpé, loin de là. Avec ce film, on comprend qu'Hollywood se fout de notre gueule et qu'il est tout à fait possible de faire quelque chose de visuellement impactant sans débourser le PIB du WAKANDA. D'ailleurs quand on y pense, cela vaut aussi pour pour le cinéma français avec son Astérix à 65 patates…
Il y a en tout cas des cours de gestion à prendre quelque part car un ratio d'1 pour 20 ne peut pas que s'expliquer par des éventuelles/probables conditions de travail des équipes notamment techniques, très très tendues qui n'auraient accepté nulle part ailleurs qu'au Japon à cause d'un rapport au travail totalement différent.
Visuellement bluffant, notamment lors des apparitions de Godzilla, véritable menace inarrêtable dont le pouvoir destructeur n'a jamais autant été montré à l'écran par les productions américaines et qui incarne ici parfaitement la terreur et traumatisme de la bombe atomique du peuple nippon notamment lorsque ce Kaiju utilise son rayon thermique. Honnêtement, cela faisait froid dans le dos tant la puissance était tel (l'attaque dans la ville pwalala mais c'était ouf) et l'incapacité des humains à canaliser ce monstre était criante. Bien entendu, le monstre était quasiment toujours filmé en contre plongé montrant l'impossible rapport de force entre les humains et lui.
D'ailleurs pour rester dans le visuel, hormis les scènes d'action et de destruction très bien filmés avec des CGI de grande qualité pour ce niveau de budget, je dois dire qu'il y a pas mal d'idée de mise en scène jonglant tant sur les décors naturels et urbains que ceux en studio (que l'on remarque un peu si on y prête attention mais qui font quand même le taff) avec une belle photographie selon moi magnifiant l'histoire lui conférant un certain cachet.
Gros big up pour le travail sonore qui est juste phénoménale à plus d'un titre et qui met bien dans l'ambiance pour donner un identité si particulière au métrage et au récit.
L'histoire, le "big one" en plus
A contrario des œuvres américaines où globalement on se fout de l'histoire, l'important étant de voir un ou plusieurs gros monstre se taper de dessus et/ou tout détruire, chose que j'acceptais et recherchais pleinement (c'est pour cela que je déteste le Godzilla de Gareth Edwards où l'on voit 7 mins le monstre vite fait sur un film de plus de 2h ou l'on se fout de l'histoire des humains), Yamazaki a pris le partie de donner un vrai sens à ces rôles humains dépeignant le "mood" de la société japonaise lors de cette période de l'histoire à travers les divers personnages-archétypes du récit. Ce travail de contextualisation et mise en lumière est notamment frappant avec son personnage principal du lâche soldat kamikaze dont la guerre n'est intérieurement pas finie mais qui à travers le combat contre le Kaiju, symbole du traumatisme de l'humiliation de la guerre perdue, voit une possibilité d'accepter ce qu'il s'est passé et de tourner la page. Donner une vraie connexion avec le kaiju et une vraie sens a ce qu'il se passe sont des choses qu'il manquait pour s'attacher mais surtout comprendre ce que représente l'œuvre Godzilla. Grâce à cela, j'ai été pleinement investi dans le récit et franchement j'ai même été ému par moment, chose inimaginable pour les précédentes œuvres focus sur du destruction porn.
Bref, très belle découverte avec une belle histoire mettant en avant des personnages attachants, intéressants à plus d'un titre montrant telle une capsule temporelle le contexte sociétale post traumatique du Japon post-guerre tout en n'omettant pas la promesse d'un Godzilla toujours plus menaçant, féroce, puissant, destructeur et inarrêtable que jamais dans des scènes qui impriment la rétine.
D'ailleurs, y'a pas un monde où King Kong tel que l'on le connaît où ce dernier puisse rivaliser ^^
J'ai pris un pied fou devant le film, je n'ai pas vu le temps filé et je le recommande à tous et sans réserves!!
A découvrir d'urgence!!