Nouvelle mission pour le duo choc, Godzilla et Kong doivent affronter Scar King et son armée.
L'approche cinématographique de "Godzilla x Kong : Le nouvel Empire" tranche radicalement avec celle de Gareth Edwards. En effet, ce film réalisé par Adam Wingard privilégie un style de divertissement plus léger et moins cérébral, contrastant avec les nuances plus sérieuses du premier Godzilla. Pour cette raison, le présent métrage ne pourra que ravir les spectateurs désireux de suivre une aventure encore plus Marvelisée que les précédentes productions. Pour les autres, il s'agira plutôt d'un nouveau clou enfoncé dans le cercueil du Monsterverse.
Les figures humaines jouées par des acteurs comme Rebecca Hall et Dan Stevens semblent reléguées à des rôles secondaires, principalement concentrés sur l'apport de l'humour. Comme ce fut le cas avec Millie Bobby Brown, ici absente du casting, l'intrigue humaine reste lourde et balaye le moindre intérêt pour la narration. D'autre part, le film affirme sa volonté de faire du grand singe le protagoniste principal, laissant Godzilla apparaître péniblement quelques minutes ici et là. À l'instar du film précédent, Godzilla vs Kong, il s'agit une fois encore du film de King Kong et non celui de notre cher lézard radioactif.
Pour les connaisseurs, le film s'inspire ouvertement de l'époque Showa des années 60 et 70, une période où Godzilla était souvent présenté comme un personnage plus enfantin et héroïque, capable de prouesses surprenantes comme voler grâce à son souffle atomique. Cette influence se ressent à travers des scènes extravagantes, parfois absurdes, se déroulant dans des décors numériques. En effet, Wingard et son équipe s'efforcent de rendre hommage aux dialogues et à la mise en scène caractéristiques des films de monstres de cette période, avec un accent sur les affrontements spectaculaires et une utilisation abondante des effets spéciaux.
Les moments de combat, malgré leur excentricité, peuvent parfois manquer de la cohérence et de la finesse nécessaires pour pleinement captiver le spectateur. Il manque clairement cette manière si particulière de filmer le gigantisme des monstres pour les rendre imposants et divins, comme Gareth Edwards savait si bien le faire.
Conclusion : "Godzilla x Kong : Le nouvel Empire" parvient à répondre aux standards contemporains du divertissement de masse. Une bonne chose pour une partie des spectateurs, mais un véritable gâchis pour d'autres.