La première question que mes collègues et moi nous sommes posée, après quelques minutes d'introduction de ce film, était claire : qu'est-ce qu'on fout là, bon sang ? Un combat de catch entre une araignée et un dinosaure (clairement l'intention d'après le réalisateur). Et c'est peut-être ça l'aspect le plus important de cette petite critique : l'intention. Les créateurs de ce film n'ont pas cherché à faire du cinéma intellectuel ou à créer un chef-d'œuvre artistique, mais plutôt à offrir un pur et dur divertissement, probablement inspiré par la grosse éclate d'un enfant avec ses figurines. Le gros gorille est tout fort mais tout gentil, il affronte d'autres gorilles et dinosaures moins gentils, avec l'aide d'un autre dinosaure, le fameux Godzilla.
Ensuite, ils enchaînent les combos et finissent par botter le cul du méchant. Voilà l'ambition de l'équipe du film. Et dans cette intention, eh bien, c'est totalement réussi : des combats en CGI impressionnants, une catégorisation rapide des différents monstres avec quelques détails distinctifs et attachants, et on s'amuse. C'est exactement ce qu'on était venu voir. La note aurait été plus généreuse s'ils ne s'étaient pas sentis obligés d'ajouter quelques humains dans l'histoire, avec une intrigue secondaire inutile, probablement présente pour justifier la fameuse identification du public qui, apparemment, ne sait pas rentrer dans une histoire sans y retrouver un semblable.
Alors oui, c'était cool. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, et à vrai dire, tout le monde s'en bas les steak. Mais pour ce qu'il voulait être à la base, eh bien, c'est réussi.