Le film est tiré d'une histoire vraie, mais a eu l'intelligence d'en faire une transposition dans les années 1980, et de modifier les personnages pour en tirer quelque chose de cinématographique, à l'image de la transformation physique de Matthew McConaughey.
Celui-ci joue un homme d'affaires qui décide de s'allier avec un géologue afin de trouver de l'or dans la jungle indonésienne. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, et du rêve de la conquête de l'or, ça va se transformer en une arnaque qui montrera à quel point ce type est un cumulard de la malchance.
Il faut dire que le spectacle est assuré par un Matthew McConaughey que je trouve hallucinant ; il a pris vingt kilos, s'est rasé le haut du crâne afin d'être dégarni et porte des prothèses dentaires pour lui faire des chicots. Il semble prendre prendre plaisir à se montrer plus hénaurme qu'il ne l'est, parfois filmé en contre-plongée pour montrer son bidon, et même une scène grotesque où, une fois la réussite venue, il invite sa femme (Bryce Dallas Howard) dans un hôtel où il l'accueille en slip kangourou sur le lit, et avec un peignoir ne cachant pas grand chose de sa prise de poids. C'est vraiment pour lui que j'ai regardé le film, car comment souvent dans le cinéma de Stephen Gaghan, le scénario est parfois complexe à suivre, avec ces circonvolutions à base de bourse, mais on sent le mec piégé par cette histoire assez folle, bien que modifiée pour la déplacer dans les années 1980. Ce qui n'est d'ailleurs guère accentué dans le film.
On retrouve Edgar Ramirez en compère géologue, mais qui est clairement sacrifié, trop peu développé comme le sont la plupart des personnages.
Gold est clairement un film d'acteur, qui a porté le projet sur ses bras (il en est un des producteurs), s'est mis en danger physiquement parlant, au mépris peut-être de la consistance.