GoldenEye est pour moi, sans l'ombre d'un doute, le meilleur de la série des James Bond. Encore une fois, je ne parle pas forcément de la qualité cinématographique (pour laquelle de vrais aficionados auront une opinion plus qualifiée que la mienne, peut-être), mais cet opus-ci est celui que je préfère, et c'est vrai à chaque revisionnage. Je lui trouve un intérêt substantiellement supérieur à n'importe quel autre opus. Sans doute y a-t-il quelque chose d'affectif...
Les raisons sont très simples :
N°1 : il y a des Russes et ça se passe beaucoup en ex-URSS. J'aime.
N°2 : il y a des uniformes. D'où connotation géopolitique. La chose militaire m'exalte. J'aime.
N°3 : il y a une histoire de satellite. J'aime.
N°4 : il y a un geek.
N°5 : j'aime bien Pierce Brosnan (pas pour tout, mais je l'identifie congénitalement mieux à James Bond que n'importe lequel des autres acteurs, même Sean Connery... c'est comme ça, faut pas chercher).
N°6 : la James Bond Girl et son alter ego sado-maso sont plutôt sympatoches.
N°7 : la course-poursuite en char dans Saint-Pétersbourg. J'adore.
N°8 : M
N°9 : Vodka-Martini, au shaker, pas à la cuillère.
On pourra objecter des défauts, ou des points que j'ai moins appréciés.
N°1 : le plus scandaleux est l'absurdité de la scène, au début, où James saute dans un avion en pleine chute et parvient à le redresser (il y a au moins trois insultes à la physique dans cette scène...). Cela fait hurler de rire.
N°2 : toute la fin à Cuba. Parce que c'est une latitude que j'apprécie moins que la Sibérie. Allez savoir pourquoi.
N°3 : les voitures : une vieille Aston au début (qui fait la course avec une Ferrari, en plus... pas ma marque favorite), et, après, une BMW Z3 qui est sans doute sympathique, mais qui jure dans un James Bond. Je veux une vraie Aston !
N°4 : peut-être suis-je le seul que ça tracasse : toutes les interfaces anglophones pour commander GoldenEye etc... je sais pas... je m'attendrais à du russe, quand même... enfin peut-être que j'ai tort, c'est possible.
Dernière chose : je sais que c'est mal, mais je pousse un ouf de soulagement en voyant dans GoldenEye le début de la miniaturisation...
Encore dans le film, on peut toujours rire rétrospectivement de beaucoup de choses, comme la dimension éléphantesque des écrans à tubes cathodiques, ou la capacité de stockage de 800 Mo (de mémoire) d'un ordi de pointe d'IBM... mais ça n'a, à mon sens, rien de comparable avec les ordinateurs monstrueux avec mille boutons lumineux (et bruyants) des opus (opi ?) avec Sean Connery ou Roger Moore, avec leurs coffre-forts cachés et leurs robots diaboliquement articulés.
Technologiquement, GoldenEye inaugure pour moi une ère qui pique moins les yeux (je sais que c'est mal de se moquer... ne m'en veuillez pas ;) ).
Bref, j'aime bien GoldenEye (magnifique conclusion, n'est-il pas ?).
PS : et aussi, j'avais oublié qu'il y avait Boromir dans ce film, et ça c'est classe.