Il aura fallu attendre 6 ans pour qu'un nouveau Bond voit le jour. Après les 2 excellents volets de Dalton et le départ de ce dernier, c'est au tour de Pierce Brosnan de prendre le relais pour 4 Bond consécutifs.
Cette dix-septième mission mène l'agent 007 à la recherche d'un satellite russe disparu du nom de Goldeneye.
Si l'attente a pu paraître bien longe pour les Bondophiles de l'époque, celle-ci n'aura pas été vaine. Goldeneye a tout d'un excellent James Bond ! C'est un mix parfait entre les différent style des Bond antérieurs, ralliant parfaitement les codes de la saga et proposant diverses scènes d'anthologies. Rien que l'introduction vaut à elle seule le détour. Explosive à souhait et maitrisée de bouts en bouts, elle s'inscrit parmi les meilleures de la saga. Un début marquant suivi d'un magnifique générique aussi réussi visuellement que musicalement. Le thème de Tina Turner est clairement l'un des plus beaux, des plus puissants et des plus cultes ! Il s'inscrit parfaitement dans la lignée d'un Goldfinger.
Michael Kamen n'aura décidément pas fait long feu. Après une seule mission, le voilà déjà remplacé par le français Éric Serra. Sa bande originale Serra pour le moins étrange, avec des sonorités très spéciales mais qui au final demeurera très réussie.
Nouvelle ère, tout nouveau casting (sauf le papy Q qui reste à notre plus grand plaisir). Voilà donc l'irlandais Pierce Brosnan qui intègre la saga en tant que cinquième interprète. S'il n'arrive pas à la cheville de Dalton ou encore Connery, il possède tout de même une certaine classe et se glisse habilement dans la peau de 007. Son Bond est un grand séducteur, charismatique et ne manquant pas d'humour. C'est un mix entre Connery et Moore qui marche à merveille. Histoire de ne pas quitter le MI6 pour y revenir par la suite, autant directement parler de M. Ce personnage important et aussi culte que Q est cette fois-ci incarné pour la première fois par une Lady, l'excellente Judi Dench. Personnage froid et sans scrupules, elle va marquer la saga par son empreinte dans les Bond à venir. Quant à Desmond Llewelyn, c'est toujours un vrai bonheur de le voir sous la peau du Q !
Aux côtés de Bond, 2 Bond Girl, toutes 2 mémorables, soit tout comme Permis de tuer. A la seule différence que dans Goldeneye, elles se trouvent dans des camps opposés. Le bon côté va pour Natalya Simonova, charmante Bond Girl russe, l'autre pour Famke Janssen incarnant l'un des meilleurs personnages féminins de la saga.
Janus, soit le méchant principal du film n'est autre que le génial Sean Bean ! Sa réputation étant faite, ce n'est pas un spoil que d'annoncer sa mort à la fin du film (après, c'était aussi prévisible pour un méchant Bondien). A la petite exception près qu'il n'aura pas une mort, mais deux (dommage pour lui qu'on ne vive que deux fois...) et pour le moins (très) douloureuses.
Les divers seconds rôles font plus que le job, du Hagrid amusant au Boris explosif voire frigorifié (facile mais bon) on tient là un casting de folie !
Goldeneye possède un récit habilement mis en scène par l'homme qui relancera la saga deux fois grâce à deux des meilleurs opus! Cet homme n'est autre que Martin Campbell , auteur du futur Casino Royale. Il est donc inutile de préciser ce que ce Martin sait faire.
L'aspect espionnage est bien plus mis en avant que dans les Bond de Dalton, et le film utilise également les gadgets de Q de manière plus conséquente que précédemment (bien que ça reste assez sobre face aux prochains opus Brosnanien).
En conclusion, Goldeneye est clairement un des meilleurs Bond de la saga ainsi que de Brosnan (et de loin). Ce cocktail explosif joue un peu la carte de la surenchère (maîtrisée cela dit) relançant parfaitement la saga à l'abandon depuis 6 ans. Malheureusement pour nous, ce qui va suivre ne sera pas du tout du même niveau mais sans pour autant ce montrer déplaisant.