Tout bon cinéphile a le devoir de regarder au moins un James Bond dans sa vie. La filmographie autour de l’agent 007 est un monument cinématographique. Vingt-cinq films étalés sur une période de soixante-dix ans à partir de 1962. Qu’est-ce qui a bien pu susciter une telle production ? Si je me fie à la recette qui a servi à apprêter Goldfinger, j’y décèle trois principaux ingrédients. Le premier est lié à l’originalité de la cause et du personnage à mettre hors d’état de nuire. Ici on a droit à un personnage qui semble avoir servi de clône à Donald Trump. Un copié-collé. En plus d’avoir la même silhouette que l’auguste président des USA, Goldfinger est un être ignoble aux comportements les plus abjects et prête aux pires mensonges pour satisfaire son obsession pour l’or et accumuler une richesse sans fin. Le second est lié aux moyens utilisés pour mettre la main au collet de l’escroc et se défendre contre les ripostes. Les autos équipées de mille et un gadgets amusent l’imagination. On salive en attendant le moment où ils seront utilisés. Et puis finalement, il y a tout le volet machiste. James Bond a le sentiment que toutes les jolies filles lui appartiennent. Dans ce troisième volet de la série, on a droit à une tape fesse pour dire à la blondinette aux gros lolos d’aller jouer dans le trafic et une agression qui tourne au baiser langoureux. Cela donne un repas consistant visant particulièrement la gent masculine. Sean Connery prête sa silhouette plus que parfaite au héros imperturbable qui réussit toujours à s’en sortir sans trop se dépeigner. Mais j’ose imaginer ce qui arriverait à l’acteur si le film sortait en 2024 en pleine ère Me too.