Promenons Nous Dans Les Bois...
Moline, seule à bord de sa Volvorine tractant une remorque, traverse les routes désertes des forêts suédoises pour déménager. Son seul lien durant son périple est sa mère avec qui elle communique réciproquement par messagerie.
A plusieurs reprises Moline remarque dans son rétro un 4X4 qui la suit et effectue des manoeuvres intimidantes. Elle rencontre finalement le conducteur, un gaillard barbu d'une cinquantaine, imperturbable et aux propos subtilement menaçants.
Elle ne tarde pas à tomber entre ses griffes et se retrouve enfermée dans son sous-sol dans une pièce carrée. Dénué de pitié, il lui révèle qu'elle est loin d'être la première dans son cas.
Cette première partie est la plus intéressante de "Gone" particulièrement pour la composition glacée de Kjell Bergqvist qui campe un tueur rompu à son hobby secret et routinier conférant une atmosphère oppressante et prenante sans projeter les plans sanglants habituels.
La seconde partie s'essouffle un peu, devenant plus classique et incluant un nouveau personnage, compagnon de cavale de la victime. Les nombreux retournements de situations sont parfois un tantinet abracadabrantesques. Toutefois le scénar évite certains clichés propres à ce genre de situations : Moline ne se vautre pas dans la forêt tous les 10 mètres, les bagnoles démarrent toujours au 1/4 de tour (Volvo c'est pas de la merde non plus !) et le réseau téléphonique suédois semble plus efficace que celui des yankees.
Quoi qu'il en soit, "Gone" ne révolutionne pas le genre "serial-killer" mais il apporte quelques alternatives intéressantes et audacieuses dans sa narration.