Amy pour la vie
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Un domaine dans lequel David Fincher ne peut plus décevoir : le sens du détail. Clefs de multiples voûtes, c'est via le prisme d'un objet posé sur une table, une couverture de livre, un façon de déguster une crème brûlée que ce réalisateur maniaque met en exergue la psychologie de ses personnages, happant le spectateur dans une intrigue en plusieurs volets qui laisse profondément mal à l'aise.
Et pour mettre en avant ces détails sans nous les imposer balourdement au premier plan, David Fincher fait une fois de plus preuve d'une grande maîtrise dans sa mise en scène imperceptiblement didactique, sa photographie glacée et son usage opportun d'une bande son perturbante.
Le bémol à mon sens, ce n'est pas le casting - Ben Affleck comme Rosamund Pike interprètent sans fausse note leur partition - ou la longueur - 2h26 sans temps mort, ça passe comme une lettre à la poste - mais plutôt une absence de réel décollage. L'intrigue surprend, enchaîne au compte goutte révélations et twists, dépeignant des personnages toujours plus complexes, égratignant au passage la foire médiatique... Mais la tension réelle ne point jamais vraiment, l'émotion non plus. Même ce malaise final s'estompe aussi vite qu'il est venu.
Gone Girl est un excellent objet cinématographique, une réflexion amère sur l'institution du mariage poussée à son paroxysme, une critique acerbe du voyeurisme médiatique, une opposition brillante... Qui laisse sur sa faim.
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Créée
le 2 nov. 2014
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3 commentaires
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