Voilà une comédie quelque peu opportuniste dans sa présentation. En effet, c’est vendu comme un film avec des enfants mais bien trop débridé dans le langage et les situations pour pouvoir être vu par eux et c’est grossièrement mis en avant dans le marketing). Mais c’est en fin de compte bien frileux et plutôt sage. D’autant plus qu’à presque tous les niveaux, cette production se contente du strict minimum. Et, malgré sa très courte durée, « Good boys » parvient tout de même à être lassant et on s’en désintéresse plus les minutes passent. De plus, le long-métrage se contente de recycler éhontément les scripts de « American Pie » et « Supergrave » en substituant des adolescents prépubères aux jeunes adultes mais sans jamais surprendre. Alors certes, il y a deux trois répliques qui font sourire et un gag ou deux assez drôles mais noyés dans un vide abyssal.
Les blagues régressives et potaches vont donc s’enchaîner (ou plutôt s’accumuler) durant les quatre-vingt minutes que dure « Good Boys » mais elles vont très rarement faire mouche. On pourrait même dire qu’elles en deviennent parfois gênantes tellement certaines situations tombent à plat ou sont déjà vues et prévisibles. Pire, il y a des moments vraiment aberrants et limites (le passage autoroutier) qui sont bien plus dangereux que certaines choses violentes ou sexuelles réprimées par la censure due au puritanisme hollywoodien. Quant au déroulement de ces soi-disant folles aventures en culottes courtes, elles n’ont pas vraiment de sens. Alors même si on est tolérant et qu’on est dans une comédie, il y a tout de même un minimum de logique à avoir.
C’est le type même de productions destinées à prendre le spectateur pour une vache à lait tout en se dotant d’un marketing vicieux et passablement erroné (pourtant le souvent inspiré Seth Rogen est à la production). Car il faut bien avouer que rien n’est vraiment choquant ou politiquement incorrect ici, c’est juste vulgaire et souvent idiot. De plus, on ne sent à aucun moment une quelconque envie d’innover, juste de calquer des recettes gagnantes en moins bien et sans aucun charme. Pour couronner le tout, une petite morale de bas étage sur l’amitié vient engluer le trop long final dans une guimauve écœurante. A calculer la ratio rires et sourires versus ennui et regrets, il est en faveur des seconds haut la main. Il est donc de bon ton d’éviter de perdre temps et argent pour un film qui n’en vaut vraiment pas la peine.
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