Bon disons le tout de suite, Good Luck Algeria ressemble fortement à un Rasta Rockett, inspiré tout deux de faits réel, sur un sport de glisse, avec un pays représenté que l'on attendait pas dans ce sport, le dépassement de soit, choc des cultures, la tolérance, etc. Donc oui, le film reprend des thèmes et une architecture scénaristique assez similaire, mais ce n'est pas pour autant que Good Luck Algeria n'en est pas moins original.
Ici le réalisateur Farid Bentoumi s'est en partie inspiré de la vie de son frère Noureddine Maurice Bentoumi qui a fait les Jeux Olympiques d’hiver sous la bannière de l’Algérie à Turin en 2006. En prenant comme base cet élément de départ comme toile de fond, Farid Bentoumi à ensuite construit son scénario autour de l'idée que cette aventure va conduire le personnage principal à se rapprocher de ses racines (lui qui est un fils d'immigré qui ne parle pas l'arabe et qui n'est pas retourné en Algérie depuis 20 ans).
Le film fait la part belle aux racines du personnage principal, c'est à dire à l'Algérie, malheureusement le réalisateur et son équipe n'a pu y tourner qu'une demie-journée, alors qu'un tiers du film est censé s'y dérouler. Cela est dû à des problèmes d'assurances... Mais ils ont tout de même pu filmer Alger pour l'arrivé de Sam, le reste étant tourné au Maroc, malgré de gros efforts de reconstitution (ex: les taxis repeints en jaune pour donner l'illusion d'être en Algérie, mais pour certains ça ne suffit pas, car ce ne serait pas le "bon" jaune), finalement un œil aguerrit verra que l'on est au Maroc. Cela a contraint le réalisateur à faire certains choix, ne pouvant pas tout faire comme en Algérie. Le résultat reste très bon, même s'il reste vrai que l'on comprends que c'est au Maroc.
Pour un premier film le casting est assez incroyable (j'ai l'impression que ça devient une tendance), avec Sami Bouajila dans le rôle titre, Franck Gastambide (qui nous avait dit beaucoup de bien du film lors de l'AVP de Pattaya), Chiara Mastroianni et Hélène Vincent !
Personnellement fils de pieds noirs, étant allé en Algérie il y a un an, le film m'a beaucoup parlé, c'est un beau film sur la tolérance et sur ses origines, malgré quelques facilités scénaristique, on sent toute la bonne volonté de son créateur qui transpire à tout niveau dans son film. Je vous encourage à aller le voir en salle, car même si je me doute bien que le film n'aura pas le succès de Rasta Rockett, il mérite d'être vu par le plus grand nombre.