Good One, premier long de la réalisatrice India Donaldson, reprends à son compte et réécrit la solitude des randonnées en forêt : Sam, son père et l'ami de son père ne sont pas seuls au monde dans ces beaux paysages mais bien tous les trois traversé.es par le patriarcat d'une société qu'ils pensent laisser derrière elleux lors d'une parenthèse enchantée. Le père s'écrit "Je ne suis pas là pour ça" lorsque sur un point d'attitude il reçoit tous ses messages de taf d'un coup.
Pourtant, c'est bien cette impression d'être hors du monde qui donne conscience à Sam de la violence sexiste qui l'entoure : des thèmes rarement abordés à l'écran autour de la sphère familiale en dehors de drame silenciés.
Avec Good One, titre qui désigne le personnage de Sam, à savoir l'enfant sans problème et complice de son père, on assiste à la présentation d'une relation intime et aimante chargée du poids des rapports sexistes de notre société.
En prime, et dans une certaine tradition du cinéma indépendant américain, on découvre d'autres représentations des jeunes filles qui trouvent et montrent leur force avec réserve et dans le soin qu'elles portent aux autres.