A l’occasion de la visite de leur fils, Jamie, Edward trouve le courage d’annoncer à sa femme sa décision : dans une heure, il quittera la maison pour une nouvelle vie. 29 ans de vie commune et une séparation : le thème de Goodbye n'incite pas franchement à l'euphorie mais son traitement à l'anglaise, tout en délicatesse et en mélancolie, rend le film attachant, jusqu'à un certain point. Deux autres longs-métrages britanniques viennent à l'esprit : 45 ans et After Love, sur des sujets pas si éloignés et la comparaison n'est pas franchement à l'avantage de Goodbye, au scénario trop linéaire et surtout à la mise en scène sans éclat, William Nicholson se contentant de ménager des pauses entre les nombreuses discussions, en montrant la splendeur des paysages côtiers du Sussex et de ses falaises crayeuses. C'est le principal vertige du film qui évoque principalement les états d'âme de l'épouse abandonnée, néglige trop ceux de son mari et effleure ceux de leur fils qui n'est pas loin d'être le personnage le plus intéressant. Annette Bening, Bill Nighy et Josh O'Connor sont irréprochables et ce sont bien eux qui permettent à Goodbye de laisser infuser son amertume triste.