Au début du XXe siècle, un professeur enquête sur la disparition de gens qui sont statufiés, parce qu'ils auraient croisés le regard de la Gorgone, une méduse qui transforme en pierre quiconque la regarde.
Le réalisateur Terence Fisher considérait La gorgone comme un de ses meilleurs films, et ça se voit aussi dans l'originalité du thème, qui ne tourne pas pour une fois autour du bestiaire exploité ad nauseam par la Hammer. Ici, c'est un monstre le mythologie grecque, avec pas moins que Peter Cushing, Christopher Lee ou encore Barbara Shelley. D'ailleurs, il faut dire que malgré le tournage très court et le peu de moyens, ceux-ci sont vraiment bien exploités, avec des décors qui ne donnent pas l'impression d'être du studio, notamment les extérieurs, et tout y beau. C'est également intéressant de voir que la peur semble sans arrêt là, de manière insidieuse, car si on y regarde bien à plusieurs reprises, les regards des personnes ne se croisent pas, sans doute de peur d'y voir dans leurs yeux cette Gorgone. Par ailleurs très bien faite, avec ses petits serpents au-dessus de la tête.
Même si je tique un peu sur la fin, qui fait bis, et quelques facilités de scénario (un homme en fait tomber un autre alors que ça se voit qu'il a été légèrement poussé, ou quelques maquillages discutables, à l'instar du maquillage de Christopher Lee), La gorgone est une très bonne surprise, qui n'hésite pas à établir plusieurs points de vue, toujours dans cette idée de voir la bête, et c'est de toute beauté.