Après Horus Prince du Soleil et Kié la petite peste, le réalisateur Isao Takahata a adapté par la suite la nouvelle "Gauche le Violoncelliste", de Kenji Miyazawa qui narre comment un timide mais arrogant violoncelliste va apprendre à réparer ses erreurs au contact de différents animaux venus lui donner inconsciemment des conseils avisés. L'histoire de ce long-métrage datant tout de même de 1982 (et sorti en France presque vingt ans après) s'avère très sobre mais touchante, le metteur en scène japonais nous plongeant avec humour et délicatesse dans le monde de la musique, sincère et naturelle.
Car il est principalement question de musique dans Goshu le Violoncelliste, la moitié du long-métrage étant composée de passages classiques joués par notre héros, des passages tels que "La Pastorale" de Beethoven ou encore "La Vie Parisienne" de Jacques Offenbach agrémentés de passages originaux composés par Michio Mamiya. Le film, plutôt court, s'apparente plus à un moyen-métrage à peine rallongé qu'à un réel long-métrage, sa courte durée (1h) se suffisant à elle-même et reste parfaite pour suivre cette jolie histoire, sans surplus ni lenteurs.
Nous découvrons donc avec humour et jovialité Goshu, violoncelliste réservé face à son professeur mais colérique face à des animaux qui n'arrive hélas pas à jouer correctement ses notes dû à sa personnalité fragile. Pourtant, nuit après nuit avant un grand concert, des animaux parlants aussi variés qu'attachants (soit un chat, un coucou ou encore un tanuki... enfin, un blaireau en VF) vont lui demander des conseils et lui réparer les lacunes dont il souffrait. Un conte court mais touchant à la réalisation sobre donc mais efficace. Pas le meilleur film de Takahata mais une belle production.