À quoi bon ?
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Il faudrait vraiment faire une thèse sur les enfants dans le cinéma d'Ozu.
Gosses de Tokyo est à la fois le plus connu et, probablement, le meilleur des films d'Ozu d'avant-guerre. C'est un film donc japonais en noir et blanc et muet, qui raconte les histoires de deux jeunes frères à Tokyo, et je l'ai vu en matinée un dimanche d'hiver glacial… et je me suis pas ennuyé une seconde ! C'est fort, non ?
Même si l'histoire est relativement banale voire simpliste, la qualité du film tient à sa richesse, de thèmes et de tons, qui donnera le "la" pour les autres grands films japonais qui lui succèderont. Côté thèmes, tout ce qui entoure l'enfance y passe : le harcèlement, la liberté, les amitiés, les découvertes, les inégalités, les bêtises, les bouderies, les parents… Côté ton, c'est encore plus subtil, et très Ozu. Les touches comiques sont évidentes et bien distillées, mais les divers drames sociaux qui s'y jouent ne deviennent pas pour autant édulcorés.
Et surtout, Ozu il fait vraiment tout le temps les mêmes films hein : que de ressemblances entre Gosses de Tokyo et Bonjour, tourné 25 ans plus tard ! Les running gags (manger des œufs de moineau, manger des cailloux), les bêtises (la grève de la faim pour des motifs futiles), l'effronterie, les bagarres d'enfants, les trajets à l'école, les trains… Mais quand Bonjour est vraiment grossier et lisse, Gosses de Tokyo réussit à faire rire, réfléchir et sentir. Comme quoi, la technologie ça fait bien peu de choses au cinéma.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de Yasujirō Ozu et Les films de Yasujiro Ozu - Ordre chronologique
Créée
le 19 janv. 2025
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