Bernard Giraudeau est un putain d'acteur ! Mais comment se fait-il qu'on n'en entende pas plus parler, qu'il ne soit pas plus connu ? Beaucoup de ses films sont tombés dans l'oublie, je m'aperçois que je n'ai pas vu beaucoup de ses films... faudra que je change ça, parce que j'ai pu le voir aussi dans "Ridicule" où il était également excellent.

L'intrigue est bien déroulée. On sent l'écriture de Ozon mais aussi celle de Werner dont Ozon est probablement un grand fan. Je n'ai pas lu le bouquin mais j'ai l'impression qu'en l'adaptant, Ozon a aussi voulu rendre un hommage à Werner, dans le choix des couleurs, des cadrages, des tenues vestimentaires, des prénoms des personnages (mais peut-être que tout cela était déjà dan le bouquin?).

En tous cas le récit se déroule avec une structure qui creuse l'envie d'en savoir plus, de continuer. L'auteur parvient à écrire une histoire qui se termine complètement ; les personnages pourront continuer, mais la problématique soulevée avec les deux personnages principaux se clôt bel et bien à la denrière minute du film. Les dialogues sont bien écrits, la psychologie est déroulée grossièrement mais efficacement, et avec une bonne dose d'humour. Les conflits se ressentent bien qu'ils se situent au niveau interne, et l'autuer parvient toujours à justifier le choix des personnages.

La mise en scène est agréable, pas aussi radicale que celle d'un Werner, Ozon apporte son propre style, et c'est bien normal ; tout se suit agréablement, avec de jolis décors bien foutus, un jeu de couleurs intéressant, un look rétro convaincant (on croirait voir un film datant fin 80 ou début 90). Le montage est bien rythmé, avec de spauses exactement là où il faut pour tirer tout le jus des idées. C'est moins sexuel que j'aurais espéré mais on a droit à quelques plans bas de pantalon et puis la platique dénudée de Sagnier (dommage que tout le monde n'ait pu jouer le jeu de la nudité). Les acteurs sont tous excellents ; c'est tout récemment que j'ai découvert Malik Zidi (je l'ai probablement déjà croisé avant sans alors le remarquer) alors je ne m'attendais pas à le voir jeune, en tous cas il délivre ici une très belle prestation, il en va de même pour ses collègues masculin et féminins.

Bref, Très chouette film. t court de surcroît, et ça, ça fait du bien !

Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 4 déc. 2022

Critique lue 116 fois

3 j'aime

4 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 116 fois

3
4

D'autres avis sur Gouttes d'eau sur pierres brûlantes

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes
Lycaonne
10

"Je suis sa créature"

Mélangeons les genres. Sexuellement et dramatiquement. Passons de l'humour subtil au malaise profond (le premier acte en est la preuve). Au milieu, un homme, quinquagénaire, Léopold. Les personnages...

le 19 déc. 2012

4 j'aime

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes
Me_and_I
8

Coït et huis clos!

Dans un appartement où chaque ouverture donne sur un mur, quatre personnages se trouvent piégés dans un jeu malsain et séduisant où se mêlent travestissement, hétérosexualité, homosexualité,...

le 9 nov. 2014

3 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55