Je m'attendais à voir un grand film mais j'ai juste vu un bon film très bien interprété.
Déjà, on me promet une grande et belle histoire d'amour, je ne vois qu'une histoire de cul.
Le moment le plus fort de leur relation de couple ;
"Tu fais ça souvent ?
- Si je te dis la vérité, tu ne vas pas me croire. Si je te mens, tu ne vas pas aimer."
Tahar Rahim confirme qu'il est bon acteur et qu'il a su se dépêtrer de ce boulet que lui ont collé l'académie des César en lui donnant à la fois le prix du meilleur acteur ET du meilleur espoir pour sa performance, certes remarquable, dans "Un Prophète".
Olivier Gourmet en type désabusé fait des merveilles comme à son habitude.
Il ne joue pas, il est !
Denis Ménochet n'est pas en reste en jouant le fiancé de Léa Seydoux (après avoir été son père pour une courte scène) et j'ai été agréablement surprise de retrouver le jeune héros de Voie Rapide Johan Libéreau, qui nous montre que son coup d'essai ne sera certainement pas le seul.
Le clin d'œil de la réalisatrice (ou du scénariste) en donnant au personnage de Tahar Rahim le même patronyme que celui porté par Serge Reggiani dans Casque d'or (ça, c'est une magnifique histoire d'amour) donne le ton : un voyou amoureux. on perd de l'envergure promise...
Le cadre de la centrale nucléaire est bien filmé, les enjeux sociaux sont ébauchés mais il aurait fallu plus les approfondir.
Je sais que nous ne sommes pas dans un film politique à la façon "Le mystère Silkwood" qui joue plus avec la peur, la mort mais il aurait été intéressant que ce soit moins survolé.
Je ne boude pas mon plaisir, j'ai passé un bon moment mais malgré une interprétation de grande qualité, j'ai resenti une légère déception pour un sujet qui aurait pu/dû être traité un peu mieux.