Il est impossible de ne pas penser à « Phone Game » de Joel Schumacher tant les deux longs métrages se ressemblent. En effet on est avec un personnage principal confiné dans un espace réduit qui doit exécuter les ordres d’un psychopathe pour survivre. Pour rajouter d’avantage de tension le « méchant » sera équipé d’un sniper sans que l’on puisse voir son visage avec généralement une foule qui ne se doute de rien autour du héro. La comparaison entre les deux œuvres est intéressante car Grand Piano tombe dans certains pièges qu’avait évités Phone Game.
Tout d’abords au niveau de la réalisation. La réalisation de grand piano est vraiment réussi jeux de couleurs intéressant et maitrisé, travelling rotative bien travaillé…
C’est léché est réussi. Cependant pour un thriller minimaliste comme celui-ci ne faudrait-il pas mieux aller à l’essentiel pour captiver d’avantage le spectateur ? Phone Game avait une réalisation simple mais efficace qui aller droit au but. Dans Grand Piano ce genre de réalisation fait artificiel et forcé. On dirait que le réalisateur laisse une carte de visite avec « vous avez vu ma mise en scène classe, pensait à moi pour un prochain film. » Sauf qu’il faut d’abords réussir ton film de A à Z pour qu’on pense à toi une prochaine fois.
Le scénario n’est pas exempt de reproche non plus. Dans Phone Game on a un tueur méthodique, préparé et surtout détendu même quand la situation lui échappe. Dans Grand Piano je ne sens pas le tueur serein à 100% il le paraît mais il commet beaucoup d’erreur. Pour un gars qui se prépare depuis trois ans c’est un peu gros. Mais surtout on voit son visage et sa gênant. Le principe même de ce genre de long métrage et d’avoir un « méchant invisible ». Vu qu’on ne connait pas son visage on a automatiquement peur de lui. Alors quand on fini par le voir le masque tombe et la tension avec.
Enfin l’élément le plus gênant de Grand Piano : sa fin. La ou Phone Game proposait un twist ending intéressant et maîtrisé, Grand Piano propose une fin surfaite, bâclé et qui détruit le mythe de la « Cinquette » (morceau de piano réputé injouable sans fausse note sauf si le meilleur pianiste du monde est en état de grâce).
Malgré se défauts le long métrage est pourtant efficace et tendu pour deux raisons. Tout d’abords sa faible durée (tout comme Phone Game) renforce la tension et le stresse que l’on peut ressentir. Enfin le casting s’en sort convenablement, Elijah Wood est convaincant dans son rôle. Le reste du casting est anecdotique car pas assez travaillé pour qu’on s’attache à eux.
Au final pas grand-chose de plus à dire c’est divertissant mais les quelques défauts cités ci dessus empêche le long métrage de se démarquer de la masse. Dommage car faire un un thriller à la Phone Game dans un concert de musique classique sa aurait pu faire un film intéressant.