Les fous du volant.
Avec ce film long de trois heures, John Frankenheimer a voulu rendre hommage à ces pilotes de Formule 1 dont la vie peut être brisée en quelques instants, avec les moyens d'une...
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le 10 mars 2020
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Avec ce film long de trois heures, John Frankenheimer a voulu rendre hommage à ces pilotes de Formule 1 dont la vie peut être brisée en quelques instants, avec les moyens d'une superproduction.
Tournage en 65 mm, utilisation de véritables sportifs pour les scènes au volant, tout y est pour apporter à l'histoire une véritable dramaturgie.
En gros, nous sommes dans les dernières courses d'une saison de Formule 1, où quelques pilotes sont dans un mouchoir de poche pour l'obtention du titre ; James Garner, Brian Bedford, Antonio Sabato et notre Yves Montand national, pour qui c'est la dernière chance avant de raccrocher le volant.
Les deux sont en compétition, mais l'accident du deuxième occasionné accidentellement par le premier va provoquer une rupture sentimentale, et le jeune italien est la caricature même du pilote fougueux que rien ne fait peur, surtout pas celle de mourir.
Car la mort revient constamment dans cette histoire, où les Formule 1 de 1966 n'ont rien à voir avec celles qui existent actuellement, avec des carrosseries plus simplistes, des règles de sécurité un peu plus laxistes, où même des spectateurs peuvent être fauchés s'ils se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment, mais tous ont ce besoin que provoque l'adrénaline des courses, où ils ne semblent qu'exister sur les pistes, au grand dam de leurs compagnes respectives.
Qui dit superproduction dit casting, et outre ceux cités plus haut, on retrouve Eva Marie Saint, Toshiro Mifune, Genevieve Page et même Françoise Hardy, qui incarne la petite amie du pilote italien.
Mais ce qui marque surtout dans ce film, c'est bien entendu les scènes dites de course, où même des décennies plus tard, on n'a jamais eu un tel degré de réalisme. C'est simple ; on s'y croirait ! Avec la perspective de l'écran large, la vision panoramique, et le son incroyable que font ces bagnoles, même si la vitesse semble un peu augmentée artificiellement en accélérant l'image lors des vues subjectives, on ressent également le frisson que doivent éprouver les pilotes. Notamment la première course (on en voit six en tout) qui se déroule à Monaco, où tout est déjà mis en place, et qui ressemble presque à la course de chars de Ben-Hur !
Bien entendu, les scènes avec les acteurs sont peut-être un ton en-dessous, quoique pas dénuées d'intérêt, je pense à celles où intervient Mifune, mais Grand Prix est un film très impressionnant, bien plus que des tas de films avec des effets spéciaux, car ici, tout est réel, on tremble dans son fauteuil pour ces coureurs de l'extrême.
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le 10 mars 2020
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