Au vu de la bande-annonce, on se dit que GRAND TOUR ressemble à une sorte de film d'aventure un peu dramatique et un peu rétro.
On s'attend à une sorte d'épopée aventureuse à travers l'Asie ou une sorte de drame intimiste sous couvert du genre aventure. Mais il n'en est rien. Et c'est là la force du film c'est d'avoir joué avec les attentes des spectateurs et de livrer un film qui ne ressemble à aucun autre.
GRAND TOUR est un film en deux films.
La première partie est une errance existentielle à travers les yeux d'un homme qui fuit une future vie monotone et la seconde est le voyage d'une femme déterminée tiraillé par son idéalisme romantique et sa soif de découverte. Mais il n'y a pas que cela.
Ce qui surprend c'est la forme car GRAND TOUR a une forme non conventionnelle pour un tel film, c'est à la fois un drame mais aussi un documentaire sur l'Asie et sa dichotomie.
En effet le réalisateur a beau situer son action en 1918, les images illustratrices qu'il filme se situe à notre époque contemporaine. Ainsi le réalisateur montre à la fois du théâtre traditionnel de chaque pays traversé par nos protagonistes mais également la modernité dans laquelle évoluent les villes et les gens. Malgré cette approche audacieuse, le film est fascinant à suivre dans ces moments complément perdus, captés tel un documentaire par une caméra qui prend au vif des instants de vie.
Malgré ses 2h08 de métrage, GRAND TOUR est hypnotisant....un peu comme un voyage.