Coffee and Tea !

Et voilà un nouveau cinéaste qui fait son entrée dans mon univers cinéphile : Hong Sang-Soo. En conséquence, je ne vais pas pouvoir sortir des phrases du genre "Grass, par rapport au reste de sa filmo, ..." ou "Grass se situe dans sa filmo dans une période... ", étant donné que je n'en sais rien.

Et pourquoi ce film plus qu'un autre ? Ben, étant donné que je l'avais kiffée dans Mademoiselle, je voulais absolument qu'il y ait Kim Min-hee dedans, et comme c'est une actrice fétiche du réalisateur (et même plus, mais cela ne nous regarde pas !), le choix était très large. Ensuite, je l'ai sélectionné grâce à la méthode hautement intellectuelle qui est celle du "pic nic douille".

Bon, assez d'autobiographie inintéressante, le film, maintenant...

Alors, au début, j'ai été perturbé. Quelle est la finalité de passer d'une conversation à une autre dans un café et dans ses alentours ? Pourquoi on passe de "tu es responsable du suicide d'untel" à "j'ai besoin d'un logement, tu peux me laisser crécher chez toi ? ", etc. ? Aucun lien entre tout cela, à part le lieu et une jeune femme qui écoute tout et s'inspire en tapant sur son ordi.

Et, petit à petit, je me suis laissé porter par la justesse des acteurs, visiblement comme des poissons dans l'eau devant les plans-séquences du metteur en scène, par les tranches de vie qui en ressortent, par les relations qui se forgent l'air de rien, accompagnés par un Wagner ou un Pachelbel intradiégétiques. Cela a eu pour conséquence que j'ai accepté de me laisser prendre par ce concept qui aurait pu m'étouffer par une certaine artificialité autrement.

Qu'est-ce que je reverrai mon avis à la baisse quand je serai capable de placer beaucoup mieux ce film dans toute une œuvre ? Peut-être, peut-être pas, mais une chose qu'est sûre, c'est que c'est lui qui m'a fait entrer dans un univers qui me paraît intéressant et que j'ai envie de creuser.