Je ne comprends pas comment on peut resté "marqué" devant ce film, comme je ne comprends pas que l'on puisse l'être devant un "The neon Demon" de Winding Refn.
En quoi y'a t-il un rapport entre ces cinéastes ? Et bien je constate qu'ils ont tous deux la faculté de venir plomber leurs films de scénettes esthétisantes sans réel fond. Et cela dessert la narration, car ce sont des apartés visuellement clinquantes, métaphorisant lourdement ce que le récit nous révèle déjà.
Le rythme du film est tué par de la surenchère visuelle dénué d'intérêt et peine donc à créer du malaise.
Il y a ensuite une multitude de curiosités scénaristiques, trop maladroites pour nous séduire : comme la scène hasardeuse et peux utile de l'accident, se doigt qui tombe bien facilement, ou bien la simplicité d'écriture de certains personnages venant décrédibilisé l'horreur et le glauque.
D'ailleurs le malaise du film n'est exprimé que par du "choc" un poil kitsch et pas vraiment subtile. Je pense que Grave aurait demandé plus que des morceaux de steak humains sanguinolent bien étalonnés en post-prod pour créer un réel intérêt horrifique.
à chaque scène on se dit qu'il y aurait pu y avoir un petit truc en plus, le petit truc qui fait passer la pilule, mais cela n'arrive jamais hélas. La surface à beau pouvoir séduire, le fond n'en reste pas moins qu'un vaste chantier, qui aurait pu à terme, donner naissance à une conclusion bien plus poussé et engagé à propos du végétarisme.
Surtout en cette époque, ça n'aurait pas fait de mal.