L'histoire vraie de l'agent de sécurité italo-américain Tony Lip, habitant dans le Bronx et qui, en 1962, est chargé de conduire et de protéger le célèbre pianiste de jazz afro-américain Don Shirley, pendant sa tournée dans le Sud des États-Unis, alors que règne encore la ségrégation raciale.
Qu'on se le dise d’emblée, le film est une très grande réussite...mais parfaitement convenue pour les récompenses.
Et cela a été prouvé à plusieurs reprises, puisque Green Book a reçu l'Oscar du meilleur film et du meilleur scénario original. Mais aussi le Golden Globes de la meilleure comédie ou bien encore celui du meilleur scénario.
Et je dis "mais", car le film est tout ce qu'on peut attendre d'un film à Oscars. C'est bien écrit, formidablement interprété par Viggo Mortensen et Mahershala Ali (récompensé aux Oscars pour le meilleur second rôle). Le sujet est fort, la réalisation soignée... Tout y est pour un film de cet acabit.
Mais on a de fait peu de surprises ou de réelles prises de risques. L’ensemble y est globalement prévisible, que ce soit dans les agissements des protagonistes que dans les différentes situations rencontrées ou bien encore l'évolution de la relation entre ces deux hommes que tout oppose.
Bref, une fois cela dit, forcé de reconnaître que Green Book est un très bon film, vraiment. Digne héritier de ce cinéma à l'ancienne. Et là où le film se démarque, c'est dans son traitement du sujet : malgré la dureté du propos mis en avant, le film est d'un optimisme à toute épreuve. On rit très souvent. Bref, un réel feel-good movie, attachant, drôle, bien écrit...
Et pour la petite anecdote, c'est Peter Farrelly qui est derrière la caméra. Et si son nom ne vous dit rien, vous l'avez sans doute déjà connu à travers ses comédies absurdes réalisées avec son frère, Bobby Farrelly : Menteur, Menteur, Fous d'Irène ou bien encore le génial Mary à tout prix.