La lanterne rouge des Super-Héros ?
J'ai tout fait pour ne pas voir ce film : j'ai cherché dans ma collection de DVD, j'ai téléphoné à un ami, je suis même sorti pour aller au vidéoclub, mais il était fermé ! Mais voilà, je n'avais pas envie d'un film d'animation. Je n'avais pas envie d'un film asiatique. J'avais envie d'un film à grand spectacle, de laisser mon cerveau à côté et de pousser le son de mon petit système audio.
Et comme je m'y attendais, il n'est pas terrible. Pas terrible du tout. Cette lanterne aligne les clichés comme un participant au concours du plus grand dominos du monde aligne ses pièces ! Le scénario est prévisible et classique au possible : le drame dans son enfance, les amis qui ne se quittent pas et dont certains deviennent des ennemis, le dépassement de soi,... Non mais attendez, il y a même une couleur pour les gentils et une pour les méchants au cas où la tête difforme d'un de ces derniers nous fasse encore hésiter. :o
Mais bon, c'est le scénario qui veut ça. Dedans, les acteurs se débattent comme ils peuvent mais c'est vrai que j'ai un petit faible pour Ryan Reynolds depuis sa prestation dans Buried et que Blake est jolie et pleine de vie (pun intended). Et il y a quelques références qui décrispent la mâchoire (Superman, Toy Story, Musclor !). Mais le film, en général, se prend très au sérieux même si Hal est un mec décontracté et la fin est hollywoodienne à en pleurer mais surtout, je n'y crois pas un instant. Même en me mettant bien dans la logique du film et de son univers, je ne crois pas une seconde que ce petit noob de Hal Jordan aurait vraiment pu battre Paralax.
Mais finalement, est-il vraiment la lanterne rouge des super-héros ? Honnêtement non. Il est plat, il est manichéen, il est téléphoné et cousu de fil blanc mais il y a encore pire avec Daredevil, G.I. Joe ou Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent. Disons que j'étais dans l'esprit d'un tel film et préparé psychologiquement.