Dans les films réputés pour être de la merde, "Green Lantern" est sûrement l'un des plus réputés. Non seulement il semble, pour beaucoup, indétrônable, mais le pire dans l'histoire, c'est que même son acteur phare, Ryan Reynolds, nouvellement Deadpool, le renie. Pourquoi donc, vous demandez-vous sûrement ? C'est la réponse à laquelle je vais tenter, par mes modestes moyens intellectuels de critique, de répondre.
Qu'on se le dise de suite, je n'ai jamais aimé Reynolds; le seul endroit où je peux un minimum le blairer, c'est justement dans "Deadpool", parce que merde, il est foutrement inhabituel et, pour une fois, c'est qu'il s'assume complètement, le type. En soit, c'est qu'il est pas trop mauvais, dans "Green Lantern"; attachant, l'acteur ne déçoit guère, si ce n'est à cause du reste du casting, pas franchement de bon niveau.
Outre l'homme en question, le seul que j'ai trouvé un minimum potable était, finalement, Mark Strong, interprète de Sinestro, et dont les traits collent parfaitement au personnage. Bon acteur, comme à son habitude, il aurait fait un bien meilleur bad guy que Parallax ( ou je ne sais plus trop son nom ), complètement foiré.
Le soucis, c'est que le film commençait vraiment bien. Le départ, spectaculaire et divertissant, annonçait du bon pour la suite, mais dès lors que les aliens apparaissaient à l'écran, le sort en était jeté : visuellement repoussant, esthétiquement décevant, pas crédible pour un soû, cette version live d'Hal Jordan ne pèserait pas grand chose sur la balance.
Dès lors que le terrible constat est fait, il est bien complexe d'entrer pleinement dans le film. Néanmoins, les couleurs sont plutôt bien gérées, apportant un indéniable plus à l'oeuvre, tant dans le vert kawa que dans l'orange de Parallax. Le soucis, c'est que, comme je l'ai déja évoqué, les CGI, pourraves à souhait, détruisent l'aspect réussi de cette esthétique, tombant dans un résultat final foutrement casse-gueule.
Le problème ne vient pas que de là; l'écriture tient également une certaine part de responsabilité dans le gâchis total. L'histoire, banale, commune et stéréotypée, ne change guère des codes habituels du genre, nous livrant une étrange impression de déja-vu, de déja-entendu; pire même, c'est du tout cuit, du prévisible, de l'à peu près de basse cour.
Les dialogues manquent clairement, quant à eux, de finesse; là encore, c'est lourd, affligeant, décevant, de même que l'humour marche une fois sur deux, si ce n'est une fois sur trois. a signaler qu'il ne marche pas sur ses deux jambes; non, il boite, manquant constamment de glisser et de lamentablement se ramasser contre le sol.
Pour un film basé sur l'imagination, "Green Lantern" manque clairement d'un brin de folie, d'un petit quelque chose qui l'aurait démarqué du reste des troupes, qui aurait fait qu'on l'aurait remarqué à plusieurs centaines de mètres, ce pauvre petit film. En résulte donc une petite série sans prétention qui, par manque de soin et de talent, se saborde constamment, ne trouvant jamais la force qu'elle aurait dû puiser dans son imagination.
Le résultat est, en effet, foutrement léger; non seulement c'est casse-gueule, mais c'est d'autant plus pauvre que le résultat ne nous apportera finalement pas grand chose. Banal et commun, le film laisse cette étrange impression de déja-vu, de routine passagère, de réchauffé scénaristique. C'est dommage, tant Campbell est un bon réalisateur, et Reynolds collait bien à l'esprit du personnage. Pour un bon film, il faudra repasser une prochaine fois.
http://avion.blogs.allocine.fr/2016/02/green-lantern-2011-tu-manques-d-imagination-green.html