Damn,damn,damn
J'écris cette critique à chaud après un premier visionnage qui est loin de m'avoir laissé indifférent.
Si je m'attendais à voir un truc comme ça en lançant à 2h du matin la lecture de ce film je sais pas si je l'aurais regardé.
Parce que putain Green Room ça déménage ( pour utilisé une expression interdite depuis les années 2000).
Alors moi je m'attendais je sais pas trop pourquoi à un truc sympatoche, j'avais vu l'affiche et je me disais que ça devait être un truc du genre Bienvenue à Zombieland où une bande de potes se sort d'une situation apocalyptique, un truc gentil quoi mais que nenni !
Alors soit c'est moi qui suis une petite nature (ce que je peux admettre ) soit ce film est hyper violent et ne nous épargne rien. Et malgré le fait que je hais les films d'horreur et la violence gratuite j'ai adoré ce film, alors pourquoi ?
Tout d'abord parce que rien n'est gratuit, ce qui est dur dans ce film c'est qu'on s'attend pas à ce qui nous arrive dessus. On prend plaisir à suivre pendant les 30 premières minutes le joyeux groupe de 5 keupons, ils sont jeunes, un peu cons ,comme on aime quoi.Et c'est ça qui fait que toute la violence qui vient par la suite ne tombe pas dans le vide, parce que aussi simplement présenté qu'ils soient, on s'identifie à eux. Les 5 larrons font figure d'anti-héros par excellence auxquels ont s'identifie, à merveille. Il flippent et ils ont raison de flippé car le temps joue contre eux
Et dépassé ces 30 minutes on se rend compte que ça pue pour nos joyeux drilles, ça pue du cul mais alors violent ( pour citer Astier ) la tension monte, la sensation de claustrophobie nous saisie. Et Patrick Steward entre en scène, notre chauve favori parrain d'un groupe de skins dégénéré et ultra violent. Extrêmement calme comme à son habitude, il est un contre point parfait de l'action qui se déroule, il ne perd jamais ses moyens et son sang froid est absolument glaçant.
Ce film fait aussi preuve d'une intelligence rare dans le déroulement et le rythme, on a simplement jamais le temps de souffler. J'avais pas été autant stressé devant un film depuis un bail. Car même si on ne peut pas parler de huit clos à proprement dit, on a une quasi unité de lieu (comme pour les 8 salopards ou les premières scènes sont un voyage pour arriver au lieu dit), une unité de temps (une nuit) et une unité d'action. Et le scénario joue avec nos espoirs et nos attentes, il ne nous donne que pour mieux nous reprendre ensuite le personnage de Daniel est le parfait exemple.
Enfin ça aurait été dommage de ne pas signaler les couleurs du films, en effet le titre nous annonce une prédominante de vert. En réalité, on aura droit à beaucoup de rouge et de couleurs froides mais toujours avec un teint verdâtre et morbide, cadavérique.
Enfin bref pour moi ce film c'est une tuerie mais évitez de manger en le regardant.