Green Room raconte la survie d'un groupe de punk hardcore en proies d'un groupuscule de néo-nazi dans une Amérique profonde et malheureusement des plus actuels.
Du point de vu du divertissement le film marche, une forte tension est développée durant tout le film qui traite de la manière la plus froide possible la mort de certains personnages, rendant le film abrupte, âpre, sans concession. Les personnages sont vulnérables du début à la fin. Visuellement c'est aussi une réussite, le réalisateur maniant habilement réalisme et esthétisme, dans un autre registre on peut comparer ça aux scènes de guerre de "Tu ne tueras point" qui sont ultra esthétisés mais qui arrive à garder un regard dur sur ce qu'il se passe, rien n'étant sublimé.
Le point le plus surprenant pour moi étant la sensation de se retrouver devant un héritier des films de Carpenter comme son "Assaut", la même peur s'installe mais par des procédés différents, ici il n'y a aucun inconnu dans l'équation ni la paranoïa qui s'installe avec, tout les antagonistes nous sont clairement présentés mais dans le contexte politique et social actuel l'effet est le même tant la menace est ici réel. C'est cette encrage avec la réalité qui fait que ce film se démarque des autres survival, ici nous n'avons pas affaire à une série B sympa mais à un vraie regard sur l'Amérique actuel et son rapport à la violence.
Green Room se place dans ces films qui mélange films de genre et films d'auteurs, sans jamais dénigrer l'un au profit de l'autre.