C'est le printemps en Alaska,une maman grizzly et ses deux oursons sortent d'hibernation dans les montagnes et partent au bord de la mer afin de s'alimenter suffisamment pour survivre au prochain hiver.Les films Disneynature,c'est toujours un peu pareil et ce qui fait la différence est la catégorie animale présentée.Ici,il s'agit donc des ours bruns du Grand Nord,des bestioles magnifiques et impressionnantes.L'ours bénéficie d'un fort capital sympathie avec son côté peluche,autrefois tout enfant avait son nounours pour dormir,mais dans la réalité c'est une bestiole assez terrifiante avec laquelle on n'aimerait pas se trouver nez à nez en pleine nature,ce qui n'a pas empêché des crétins d'écolos d'en réintroduire dans les montagnes françaises alors qu'ils en avaient naturellement disparu,les nouveaux venant de Slovénie et menaçant les troupeaux de moutons,au grand dam des éleveurs qui n'ont déjà pas besoin de ce problème supplémentaire.Nous suivons donc le périple de cette famille monoparentale,apparemment le père s'est barré sans payer de pension,et il faut admettre que ces ursidés sont de toute beauté,puissants,rapides,agiles en dépit de leur corpulence,et que les petits sont particulièrement craquants.Le but des Disney est pédagogique et permet de découvrir au plus près les modes de vie des personnages,ce qui est une performance qui demande un long travail d'observation et d'approche des animaux.On s'aperçoit ainsi de la rudesse de l'existence de cette faune,entre conditions climatiques difficiles,nourriture aléatoire et attaques de prédateurs.Car oui les ours,aussi costauds soient-ils,ont leurs prédateurs,à commencer par leurs propres congénères,et ils visent en priorité les plus faibles,à savoir les petits.Rien d'idyllique au sein de cet état sauvage où la priorité est de bouffer.Alors voici la maman grizzly obligée de surveiller et protéger en permanence ses deux gosses tout en tentant de trouver à manger.Des ours gigantesques et des loups vicelards tenteront de boulotter les minus mais la mère tiendra bon,rassurez-vous.Et puis c'est beaucoup destiné aux enfants ce truc,on ne va pas leur montrer des petites peluches se faire dépecer,découper et avaler.C'est là qu'on touche aux limites du procédé Disney,la sensation de bidonnage.Il y a un script et on a constamment l'impression que l'histoire est scénarisée,montée,voire truquée.En effet,si les auteurs ont décidé de suivre cette famille,il fallait au départ qu'ils soient sûrs qu'il ne lui arriverait rien de fâcheux et qu'ils ne perdraient pas des mois de boulot pour n'arriver à aucun résultat.Du coup,on se pose plein de questions.Sont-ce vraiment les mêmes animaux qu'on voit d'un bout à l'autre du film?Sont-ils tous sauvages et n'y a-t-il pas des dresseurs postés hors-champ?Les attaques et autres bagarres ne sont-elles pas provoquées et contrôlées?Les bêtes ne sont-elles pas nourries par la production?Parce que quand même,on nous vend des ours affamés et on s'aperçoit lors du générique de fin,comme d'habitude chez Disneynature en forme de making-of,que les cameramen sont postés très près des animaux.On pourrait y croire s'il s'agissait d'espèces peu dangereuses mais là,des fauves qui ont les crocs.....Quoi qu'il en soit l'épisode où le clan trouve la rivière pleine de saumons est manifestement fake.Les plantigrades étaient soi-disant tout près de l'endroit sans le savoir,et c'est un corbeau sympa qui leur indique le chemin!Ben voyons!A ce propos,on constate que les poissons sont les seuls à se faire étriper dans cette histoire,apparemment les voir déchirés,éventrés et consommés frais ne heurte pas les sensibilités,question de taille sans doute.On a également parfois le sentiment que des animaux figurant dans les mêmes scènes ont en réalité été filmées séparément,magie du montage.Malgré tout,ça reste agréable à regarder et c'est instructif.C'est shooté par Alastair Fothergill,le réalisateur vedette de la boîte,à qui l'on doit aussi "Félins" ou "Chimpanzés",et Keith Scholey,également producteur comme il l'est sur de nombreux Disneynature et qui a aussi coréalisé "Félins".Parmi les nombreux opérateurs figure Matthew Aeberhard,qui a réalisé en 2008 "Les ailes pourpres",qui traitait des flamants roses.Les commentaires en voix off,qui évitent l'habituel humour à deux balles de la firme,sont assurés par John C. Reilly en VO et le grand Féodor Atkine en VF.