Documentaire réalisé à partir des images de Timothy Treadwell un homme qui s’était mis en tête de vivre parmi les grizzlis en Alaska persuadé que cette immersion dans une des régions les plus reculées du monde au plus proche de ces animaux parmi les plus sauvages, agressifs et dangereux pourraient se faire en toute sécurité, hélas il se trompait lourdement et son treizième séjour le lui rappellera de la façon la plus brutale, l’un des ces ours l’ayant tué et dévoré lui et sa petite amie venue avec lui cette année.
Au delà du postulat de l’idéologie de cet homme, nous découvrons un homme qui semble plus proche du malade mental que du vrai naturaliste. Plusieurs témoignages ou interventions de personnes travaillant avec la faune sauvage, s’accordent sur l’irresponsabilité de cette expérience, soulignant l’extrême danger des situations dans lesquelles cet homme s’est mis délibérément.
A l’image on voit un doux dingue, prenant des risques inconsidérés, touchant les animaux, parlant avec eux comme un enfant parlerait à sa peluche, mais il était persuadé de pouvoir être un ours, et on peut se demander jusqu’à quelle point il ne s’était pas persuadé d’être un ours.
Le documentaire montre clairement qu’une frontière infranchissable existe entre l’homme et la nature sauvage, et que la franchir comme l’a fait Thimoty est voué à un destin tragique, c’est l’histoire d’un homme malade, d’un fou qui a joué avec sa vie qui s’est cru accepté parmi ces majestueux animaux, mais à la férocité avérée et particulièrement dangereux mais qui lors de son treizième séjour lui ont rappelé qu’il n’était pas des leurs, qu’il n’était pas de leur monde, sinon comme proie et ce malgré tous les « I love you » qu’il leur déclare en s’approchant d’eux comme si ces considérations anthropomorphiques le protégeaient et étaient comprises par les grizzlis.
On hésite entre une très grande émotion face à cet idiot au destin unique, colère envers ses actes qui selon un naturaliste intervenant ont d’avantage nui aux ours qu’il voulait faire connaître et protéger et la furieuse envie de lui décerner le prix Darwin.