Ca ne va pas fort pour Michel Blanc. L’acteur-réalisateur est confronté à un sosie parfait qui nuit à sa réputation, voire l’empêtre dans des accusations criminelles ! Une spirale infernale démarre…
« Grosse Fatigue » part ainsi d’une excellente idée… par ailleurs inspirée d’une mésaventure réellement arrivée à Gérard Jugnot (!). L’occasion de plusieurs situations cocasses ou absurdes, et surtout d’une réflexion bienvenue sur le cinéma et la célébrité.
Michel Blanc incarne son rôle habituel de Woody Allen à la française… mais en joue aussi, avec ce sosie qui n’est pas du même tempérament. Carole Bouquet est malicieuse à souhait dans une variation d’elle-même, l’actrice qui soutient Michel avec divers stratagèmes. On y verra également moult caméos, allant du totalement gratuit au sympathique mais un peu court (dont toute la bande du Splendid réunie dans une scène !). Jusqu’à un final inattendu mais touchant.
Par contre, le récit n’est pas toujours hyper maîtrisé. Quelques passes à vide, et il y avait moyen d‘exploiter davantage de matière dans l’acte central. Quant à la réalisation, si certains moments sont très amusants, d’autres paraissent datés. A l’image du film d’ailleurs, très ancré 90’s. Entre les costards et voitures de l’époque, ou les références récurrentes au cinéma français des années 80 !