Dans mon (re)visionnage par ordre chronologique de l'oeuvre de Woody Allen en tant réalisateur, analyse sous 2 aspects du 2nd film de l'auteur :
- Woody et les femmes
- Woody et la psychanalyse.
Woody et les femmes
Par rapport aux autres oeuvres des débuts de Woody Allen, le film est un peu moins lourd. Il faut dire que l'adaptation de Guerre et Paix prête moins aux clichés misogynes.
Peut-être est-ce le début de l'idylle avec Diane Keaton qui rend le réalisateur un peu moins scabreux. Et surtout l'actrice propose une réelle alternative au One man show !
Woody et la psychanalyse
Comme d'habitude, Woody Allen ne manque pas l'occasion de narrer (et expliquer) le parcours de son héros en partant de son enfance, sa mère (mégère), son père (médiocre) [Les 5 premières minutes du film].
Evidemment, difficile de poser un divan dans un contexte du XIXème siècle, entre les moujiks russe et Bonaparte. Mais les dialogues ne sont jamais très éloignés du "pourquoi du comment" et tournent inévitablement sur le sexe sous toutes ses coutures.
En atteste le mot de la fin de Woody : "Ce n'est jamais la quantité de vos rapports sexuels qui comptent, c'est la qualité."
On a vu le scénariste plus inspiré !
En résumé un film qui mise avant tout sur les dialogues très intellectualisés à défaut d'être intellectuels, atypique dans son inspiration mais typique du réalisateur dans son traitement :
- l'acteur Woody Allen passe pour un crétin fini,
- le scénariste cumule les sketches situationnels,
- le réalisateur place - comme d'habitude - le couple au centre de son tournage.
Pour les fans de l'auteur.