JO de Sochi obligent, me voici plongée dans des films qui causent du plat pays des poupées russes et de la vodka.
Guerre et paix c’est un peu l’aimant et le répulsif réunis en une seule œuvre.
L’aimant parce qu’une fresque historique ça a toujours du charme, et que l’époque du début du 19ème en Russie promet de belles toilettes et des histoires empreintes de romantisme..
le répulsif, parce que la taille du livre promet une lecture qui s’étale, beaucoup d’enjeux politiques, des personnages à foison, et que les adaptations qui en découlent sont elles-mêmes assez conséquentes.
Pour couper la poire en deux, un film américanisé, avec la belle Audrey Hepburn, une durée raisonnable de 3h, et des allures de péplum semblait être la bonne solution.
Sauf que 3 heures, c’est autant court que long.
Pour un film “classique”, c’est trop, pour un film historique c’est bien, pour “guerre et paix”, c’est complètement ridicule.
Du coup ça oblige à hacher le récit, à faire de superbes ellipses (qui existent peut-être à la base, je n’en sais rien), des présentations de personnages au pas de course, une impression que tout se passe sans qu’on ait le temps de suivre réellement. On sent qu’il n’y a pas assez de temps pour bien poser l’intrigue, et du coup le film parait quand même long, parce qu’on zappé nécessairement certains rebondissements qu’on juge superflus.
Et pourtant on peut dire qu’il y a un bel effort pour rendre les personnages vivants, pour faire comprendre la campagne de Russie, les enjeux militaires, et la vie des autochtones pendant le conflit.
On sent la grandeur de l’œuvre, on frôle cette guerre et cette paix qui sont omniprésentes. On aimerait vibrer en même temps que les personnages, mais rien n’y fait, on ne fait que deviner ce qu’on devrait vivre pleinement.
Disons que ce film a le mérite de nous proposer une première entrée en matière, comme un apéritif avant d’en savoir plus sur l’œuvre qui l’a inspiré.
Un apéritif à la vodka forcément.