Mon premier visionnage de "The Getaway" remonte à bieeeen longtemps. J'étais alors passé à côté, l'appréciant sans plus. Je le revois aujourd'hui, et c'est une véritable redécouverte.

Steve McQueen incarne Doc, un braqueur fraîchement sorti de prison sous conditionnelle, grâce à un homme d'affaire véreux. Celui-ci exige que Doc et sa femme dévalisent une juteuse banque locale, avec des complices pré-déterminés. Evidemment, tout partira en sucette !

"The Getway" se constitue surtout d'une fuite à travers le Texas pour Doc et sa femme. Pourchassés par la police, leurs commanditaires, et un traître. Ce genre de film contient souvent des temps mort, mais il n'en est rien ici. Sam Peckinpah parvient à maintenir la tension pendant les deux heures, se permettant aussi à l'occasion quelques touches d'humour noir.

Le réalisateur s'avère particulièrement habile dans le montage. Une introduction diablement efficace qui évoque le cauchemar mécanique que constitue la prison pour notre héros. Un flash forward bucolique à la limite de l'expérimental. Des moment de suspense très bien gérés. Et bien sûr, les fameuses fusillades. Où Sam Peckinpah utilise ses ralentis à bon escient, et parvient à rendre fluides et percutantes des affrontements entre plusieurs personnages.

Tandis que le coeur du film est composé du couple entre Steve McQueen et Ali MacGraw. Qui doit tout autant combattre les éléments extérieurs, que leurs propres dissensions, dues à l'emprisonnement de Doc et aux arrangements que madame a passé avec les pourris. De quoi donner une relation creusée, et une vraie dynamique dramatique. Les deux acteurs ont une véritable alchimie, il est peu étonnant qu'il aient démarré une relation à la ville suite à ce tournage !

A leurs côtés, quelques bonnes têtes. Dont, détail amusant, deux acteurs que l'on retrouvera la même année dans "The Godfather". Al Lettieri en complice trouble. Et Richard Bright en arnaqueur local.

Du Peckinpah en forme.

Créée

le 14 juil. 2020

Modifiée

le 27 juil. 2024

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Redzing

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