D'une horreur absolue, cette suite (?) d'un des films les plus inutiles du monde s'avère un peu plus intéressant (?) que son prédécesseur...
En effet, au delà de l'apprentissage sur l'art et la manière de découper une personne vivante en beauté, cet épisode Flower of Flesh and Blood ne se contente pas d'être une simple séance de torture tirant sur la longueur.
Non.
Car la malheureuse victime est anesthésiée. Le principe ne repose donc pas sur la torture et la souffrance, contrairement à son prédécesseur, et nombre de films d'horreurs initiés par Saw bien des années plus tard.
On assiste donc pas au délire d'un maniaque assoiffé de souffrance, mais au fantasme d'un fou furieux cherchant l'esthétisme d'une découpe minutieuse et colorée.
Il y a une vraie recherche artistique... Ça fait bizarre de dire ça quand même.
Toujours est-il que la première remarque qui me vient à l'esprit est : ils sont fous ces japonais.
Car finalement la démarche est encore plus démente qu'une simple séance de torture et de sadisme.
Donc ça y va de la découpe, du jeu sur les couleurs, et des délires poétiques du bourreau, et de l'ennui du spectateur...
On attend la fin impatiemment, car c'est assez rébarbatif, jusqu'à cette ultime séquence où le japonais fou déguisé en samouraï nous présente l'ensemble de son œuvre, en poussant la chansonnette.
Et là, c'est une toute autre vision de l'ensemble qui s'est offerte à moi.
Ce sont finalement ces dernières minutes de cette œuvre très particulière qui, selon moi, la rend plus intéressante que ce qu'il n'y paraît.
C'est moins stupide et inutile que le premier, mais tout aussi fou.
Un cinéma d'horreur extrême qui n'a que très peu de limites...