Bon on dirait que je ne suis toujours pas motivé pour faire la critique d'Inception, et vu que je venais de faire la critique de Guyver premier du nom je me suis « pourquoi ne pas enchaîner avec celle du second ? ».
Steve Wang, qui avait réalisé le premier Guyver revient donc une nouvelle fois, mais ce coup ci on voit tout de suite que le budget a été augmenté. Les musiques restent certes nanardes, en revanche le choc vient de l'amélioration des effets spéciaux qui deviennent beaucoup plus classes et faisant appel aux images de synthèses pour nous offrir un rendu plus agréable.
Bien différent du premier qui se contentait d'enchaîner les scènes d'action, celui-ci revoit complètement la formule, et même s'il tente d'échapper au nanar il n'y arrive pas vraiment.
Sean se remet en question, et même s'il combat le mal, ne supporte pas d'avoir à tuer ses ennemis, n'ayant pas l'âme d'un assassin. A la recherche des origines du pouvoir du Guyver qui vient des extra-terrestres, il se rendra sur un site où sont menées des fouilles archéologiques, et devra une nouvelle fois combattre Kronos qui veut encore s'emparer du Guyver.
Une fois n'est pas coutume, l'argent ne fait pas le bonheur, et au lieu de rester dans l'esprit du premier et nous offrir un spectacle d'action non-stop et écervelé il tente de jouer la carte de la remise en question qu'ont tous les supers-héros, ce qui le rend particulièrement chiant durant la première heure. Chiant car les dialogues sont lourds, stéréotypés et joués par des acteurs qui n'ont pas du suivre de cours de comédie plus loin que le spectacle de fin d'année de l'école élémentaire.
Heureusement la seconde partie se révèle bien plus intéressante, enchaînant combats du Guyver contre les vilains mutants à coups de upper-sidekicks-aero-punches-kung-fu et certaines joyeusetés bien gores, comme des arrachages de mains ou perforages d'yeux. A noter aussi un combat final épique entre le Guyver et le Neo-Guyver qui contentera les amateurs du genre.
En conclusion un nanar qui essaie de se donner des airs durant sa première partie style Lorenzo-Lamas-movies mais qui finalement revient à ses origines dans sa seconde partie, clôturant avec brio une saga devenue culte et presque unique en son genre dans les productions US.
Prenez aussi en considération que la VHS française dure 1h40 alors que le DVD US dure 2h, à vous donc de juger en fonction de vos préférences, VF cut ou VO uncut ? (mais franchement vu le niveau des dialogues il n'y a pas besoin d'avoir un doctorat d'anglais, et puis qui a encore un magnétoscope ?)
Mention spéciale pour la scène où Sean saute d'une falaise en hurlant « Guyver » pendant sa transformation toute en images de synthèse. Le Guyver c'est un mutant, mais un mutant qui a la classe.