Gwendoline est une adaptation, vraiment très libre, de la bande dessinée de John Willie : « Les aventures de Gwendoline ». En 1984, le film avait été éreinté par presque toute la critique en France et j’avoue que je craignais le pire. Finalement, il est assez foutraque et plutôt sympathique, et il est manifeste que personne ne se prend vraiment au sérieux. L’atmosphère est très bande dessinée et l’érotisme reste très soft. Il y a même quelques passages plutôt bien fichus du point de vue cinématographique, notamment l’excellente séquence d’ouverture sur un port chinois des années 30, complètement reconstitué en studio, avec un fort beau plan séquence. Bernadette Lafont et Jean Rougerie cabotinent assez drôlement, Tawny Kitaen (Gwendoline) et Brent Huff (Willard) qui, je suppose, ne devaient pas parler assez bien le français, sont malheureusement doublés, de surcroît assez mal. C’est l’éditeur Le chat qui fume qui nous donne l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce film dans une excellente copie. Ma note 6/10.