"Tout juste élu, un pape est en proie au doute". Un pitch comme ça avait tout pour nous faire saliver d'autant que ce film ne pouvait qu'être réalisé par Nanni Moretti. Certains ont attendu une critique virulente du Vatican (Moretti étant habitué à dénoncer le gouvernement Berlusconi) même si c'est pas la première fois que l'église est au centre d'un de ses films (La Messe est finie, 1985). Mais il n'en est rien ! Une belle surprise même.

Habemus Papam balance entre le drame (un milliard de personnes consternés par la faiblesse du Vatican, la fuite du pape) et la comédie légère (Moretti s'improvisant psychanalyste coincé au Vatican à s'occuper comme il peut avec les cardinaux). Tout ça avec la performance émouvant de Piccoli en pape qui s'avère plus un penchant pour le théâtre que pour l'église. La faible frontière entre religion et théâtre mériterait d'être étudiée.
Même si le film perd un peu son sujet, il nous offre plusieurs scènes mémorables, autant dramatiques (Dans le conclave où chaque cardinal prie en secret pour ne pas être choisi) que comique ( Le pape racontant qu'il tapait lui-aussi les filles quand il était petit, "évidemment" rajoute-t-il). Et que dire de cette scène complètement surprenante où Moretti a eu l'idée génial de faire jouer au Volley-Ball les cardinaux venant monde entier.

Ce film est intelligent, intéressant, beau mais surtout un vrai moment d'émotions.
JimAriz
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le 8 sept. 2011

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