Habemus Papam par Cinemaniaque
Y avait matière à un huis-clos, Moretti se perd dans des déambulations inutiles dans Rome. Y avait matière à un film subtilement drôle, Moretti se fourvoie dans un humour un peu basique et très prévisible. Y avait matière à un grand rôle pour Piccoli, Moretti lui offre un pauvre vieux qui retranscrit son malaise par un regard bovin et une mine défaite. Y avait matière à un splendide décor et de jolis costumes, Moretti nous comble au moins sur ce point. Mais y avait aussi matière à faire un truc léger, subversif, caustique et/ou réflexif, tout ça à la fois, et Moretti se contente d'une approche freudienne d'un mec qui veut pas de responsabilités au crépuscule de sa vie. Y avait matière à un bon film ; y a juste un Habemus Papam qui rate son sujet et son traitement malgré une idée de base plus qu'intéressante.