Habemus Papam par Lauren Petter
Là, comme ça une histoire de pape, ce n'est pas ce qui me fait le plus envie... Mais ! Miette étant très élogieuse à son sujet, je me suis décidée, sans regret.
Pour convaincre les réfractaires athées ou autre, Habemus papam n'est pas une histoire de religion. Dieu y tient une place très subsidiaire. Là où Nanni Moretti la joue fine, c'est en centrant son histoire autour de l'homme, ses incertitudes, son humanité plus que sa fonction. C'est normal de flipper devant les responsabilités, il est plus facile de fuir que de faire face à des choix, et comme quoi il est possible de s'identifier à un vieux monsieur vouant sa vie à l'Eglise.
Le jeu de Michel Piccoli est impeccable, -ce qui nous arrange bien-, de bons rôles aussi au sein de l'assistance des cardinaux, c'est touchant, pittoresque.
Un petit bémol cependant, selon moi deux, trois petites choses nuisent à la crédibilité du film. Je me serais bien passée du psychanalyste qui blasphème au Vatican et fait jouer au volley des vieux tous décrépis. Mouai. Étonnant qu'il n'y ait pas eu de mort. Le passage au théâtre me parait assez incongrue, et je n'ai pas bien saisi l'utilité de cette mise en scène, à part heu... Pourquoi pas.
Le film est plaisant, décalé, il s'assume et finit bien.
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