Michael Zombie.

Vous savez ces films qu'on a envie de voir mais pour on ne sait quelle raison on ne les regarde pas avant des années, et bien voila j'ai enfin vu le Halloween de Rob Zombie plus de sept ans après sa sortie...

Encore une fois Robert Zombie cinéaste ne m'a pas déçu, on tient là un vrai film d'horreur comme il s'en est perdu depuis pas mal d'années.

L’exercice du remake est ici fort intéressent, monsieur Zombie préfère ne pas copier coller l'original mais parler de ce qu'on ne parlait pas dans les autres films de la saga, à savoir Michael Meyer enfant avant qu'il ne devienne muet, son environnement de vie, sa vie de famille, son attitude à l'école etc.
On a donc du neuf à se mettre sous la dent avec un jeune Michael aussi froid que Schizo ou peut-être par en fait, le réalisateur ne dévoile pourtant pas tant que ça sur la personnalité de ce malade, laissant quand même une grosse part d'ombre utile à l'iconisation d'un bon boogeyman.
On retrouve donc une ambiance de film d'horreur plutôt que de Slasher (que l'original aura créé) grâce à ses meurtres bien violents mais prémédités ou entrecoupés de scènes de la vie quotidienne.

Par contre dès que cette gigantesque brute épaisse et sans cœur de Meyers s'échappe de l'asile, le mot remake reprend ses lettres et retrouve pas mal de scènes tout droit venus du classique de Carpenter.
Tout n'est évidemment pas le même, ni plagié mais ça suit la trame originale dans les grandes lignes, comme un hommage plutôt, l'utilisation des thèmes de Carpenter aussi est à prendre en hommage plutôt qu'en facilité.

Ce bon vieux Rob a très bien compris comment marche un bon jumpscare, il n'en utilise pas à outrance mais quand il en place ils font leur petit effet car placé aux moments et endroits où on ne s'y attend pas du tout.

Ça part en plusieurs slashers dans cette partie mais tout en évitant les codes du genre quand même, pas de longue poursuite ou le tueur se fait tout le temps semé ou déboussolé et pas de classique "des cadavres dans les placards".

Sinon quand ça saigne, ça saigne bien mais juste ce qu'il faut, pas de grand guignol ici.

Un très bon Meyers, un bon casting, un Malcom Mcdowell crédible en Loomis, des têtes bien connues des films de Rob Zombie, comme des cadrages qui sont très "RobZ" (un auteur je vous dis).

Un très bon remake assez différent et intéressent tout en étant un remake fidèle dans pas mal de passage avec une très bonne réalisation et musique qui sert bien le sujet.
J'aurais aimé une photo un peu plus sombre, surtout dans pas mal d’intérieurs qui se passe la nuit, mais bon je chipote.