L'oncle, la petite et le lien psychique.

Je me suis refait les Halloween 4, 5, 6 et le 6 Producer's Cut d'affilé, de toute la grande saga c'est ceux que j'ai le plus oubliés.

Suite de ma critique du 4 : https://www.senscritique.com/film/Halloween_4/critique/21931723

Le 5 reprend exactement à la suite du quatre, montrant que Myers est effectivement plus qu'un simple humain et que ses précédentes résurrections tiens plus ont dû surnaturel qu'a finalement de la chance et de la condition physique... on l'a vu et on le revoit se prendre une volée de plus de 20 balles de divers armes à feu dont un fusil à pompe qui l'a littéralement transpercé !
Et bien non, il est censé avoir un trou béant dans le bide et cribler de balles, il parvient à ramper, se tenir debout en titubant et trouver refuge pour se reposer et guérir tout simplement de ses blessures, on prend vraiment la direction d'un Jason Voorhees immortel maintenant.
Fondu au noir, ouverture, nous voici un an plus tard, on retrouve la petite Jamie, qui ne se souvient plus de rien, ouf je préfère ça car comme c'était parti avec la fin du 4, les producteurs étaient à deux doigts d'enterer définitivement Michael Myers (ce qui aurait été logique vu ce qu'il s'est pris) et que le flambeau macabre passe à Jamie, qui aurait pu reprendre le même schéma que son tonton, passant son enfance en asile et s'échappant pour tuer (finalement je me demande si ça n'aurait pas été plus sympa comme direction). Au lieu de ça, on continue d'appuyer la dimension surnaturelle en créant un lien psychique entre elle et son oncle Michael, elle est par moments connectée avec lui, mais évidemment ça ne sera à chaque fois mal utilisé et jamais de façon ni intéressante ni pertinente.

J'ai trouvé la mise en scène bien plus inspirée que le précédent, on retrouve aussi les codes et les ambiances des slashers des années 80 et j'ai aimé que cette fois M. Myers ne suit pas les codes qu'on lui a collés avec les suites, à savoir le masque, le grand couteau de boucher/cuisine comme arme préférée et la bleue de travail de garagiste/mécanicien comme vêtement préféré... s'il a utilisé ça dans le premier film ce n'est pas par gout, mais parce que c'est ce qui lui est tombé sous la main sur sa route (chose que beaucoup de monde n'avait pas compris).
Ici il n'hésite pas à changer de masque le temps de se faire passer pour quelqu'un d'autre, tuer avec les armes qu'il trouve autour de lui etc.
On retrouve aussi des scènes un peu plus stressantes, des jeunes qui ne pensent qu'à s'amuser et à batifoler (sexe & meurtres, le grand combo du slasher) et une photographie avec de belles ambiances lumineuses rappelant le travail sombre et inquiétant du premier film.
Tout ça est un retour aux sources et en devient aussi une nouveauté finalement.

En fait je le trouve meilleur sur bien des points que le précédent, mais pourtant je l'ai moins bien apprécié, bêtement a cause de la dimension surnaturelle greffée au film avec le personnage de Jamie, dont je n'ai pas du tout accorché, parce que le scénario part parfois dans tous les sens et ajoute des scènes qui n'ont l'air de ne rien à voir avec le film (l'homme en noir qu'on voit souvent, le tatouage /marque) et aussi parce que le métrage a je trouve, un mauvais rythme qui m'a ennuyé et ne me donnait pas ce qu'il faut de tempo pour m'intéresser à tout ce qu'on y voit.
Dommage.
Le film finit d'une manière bien étrange, pour une fois Myers n'est pas à l'article de la mort, il se fait juste attraper et la toute dernière scène montre que la production avait déjà bien une (mauvaise) idée pour la suite...

Suite critique de ma soirée 4,5,6,666 :
6 - https://www.senscritique.com/film/Halloween_6_La_Malediction/critique/21931725