Halloween Ends Main Title by John & Cody Carpenter & Daniel Davies
https://www.youtube.com/watch?v=TSOYqYcAUF4&list=PL3Id6a5SbMejeUTQsB1IyqwP_RHv5U_8Y&index=2
Eh bien voilà, Myers est bel et bien mort...du moins, dans cette réalité du Halloween 1978/2019 et aussi parce que les droits de la franchise retournent à Malek Akkad, (le fils du producteur historique Mustapha Akkad) et nul doute que celui-ci n'abandonnera évidemment pas la poule aux oeufs d'or puisque la saga Halloween est son fond de commerce...
Bref, Myers est mort, vive Myers !
Laissons de côté les futurs reboots/remake/suite du reboot du remake, blah..., et concentrons-nous sur ce ...Ends.
Alors, comme je vais pas vous resservir la genèse et tout ça, allons directement dans le vif du sujet, tel Myers enfonçant sa lame dans la gorge d'une victime X.
Le film
ne reprend pas la suite immédiate comme ...Kills le fut avec Halloween 2018.
Non, ici nous sommes 1 an après et Myers a - semble t-il - disparu de la circulation
, tout ça...
L'ouverture de ce H4 (ben oui, le 78 + les 3 Green) est tout à fait inattendue car lorsque l'on voit ces personnages inconnus, on ne sait pas ce qu'il va se passer:
-Myers va t-il apparaitre pour tuer tout le monde?
-serait-ce éventuellement un film dans le film retraçant les aventures de Laurie Strode?
-le babysitter va t-il se faire tuer mar Myers?
Eh ben non, ce qui arrive est foutrement inattendu et...et ils ont osé faire ce que presque aucun film US a fait au ciné depuis...
Pet Sematary en
1989!
Donc, d'entrée de jeu, ...Ends sort des sentiers battus !
Puis on retrouve notre Allyson
qui vit avec mamie
Strode et le trauma de la mort de Karen
(respectivement mère de la jeune et fille de la plus âgée) semble s'être
estompé.
Et nous retrouvons
l'infortuné babysitter
qui devient
non seulement
le pariah d'Haddonfield mais surtout,
il devient le Myers de remplacement pour focaliser
la haine de la populace.
On a un quatuor de jeunes cons qui se feront rétamer un peu plus tard et ça, c'est chouette !
Bref, je vais pas raconter le film, à quoi ça sert ?
Ce qui est intéressant dans ce ...Ends, c'est que le film nous emmène sur pleins de nouvelles pistes et de fait, il ne s'agit pas d'une redite des deux précédents, d'où mon plaisir !
Là où ...Kills empilait les cadavres (ce qui sied bien à un Halloween movie), ...Ends s'attarde plutôt sur
la passation du Mal, comme si Myers pouvait partager
son c'hi
néfaste avec
qui y serait ouvert.
Donc ici pas de bodycount affolé, mais une étude de caractère sur les conséquences d'une opprobre de masse sur un pauvre bougre qui a été l'outil involontaire d'une tragédie.
Laurie
est aussi stigmatisé
e
parce qu'une partie de la population d'Haddonfield
la désigne coupable du
retour de Myers dans la ville
alors qu'elle vivait recluse au milieu des bois
...mais hey, l'Humain n'est jamais aussi con que quand il est en horde aboyante et décérébrée, non ?
Haddonfield est donc une petite ville de merde avec des imbéciles se cherchant un (ou plusieurs) boucs émissaires pour leurs deuils et ici,
Laurie et Corey
sont tout désignés...
L'ostracisme dont est victime
le dit Corey Cunningham
est d'ailleurs assez parlante car dès lors
qu'il y a mort d'enfant, le responsable (et ce
, même si c'est un regrettable accident) sera toujours montré du doigt comme un monstre inhumain, sans pitié voire même sans âme.
Green réussit à nous faire ressentir cet état de fait sans trop en faire, ce qui est déjà un exploit !
...Ends nest donc nullement une suite fainéante comme euh, je sais pas, Avengers/StarWars/(placez ce que vous voulez) et prend donc des risques par rapport à son cahier des charges !
Risques pris, risques payants !
Ici, moins de personnages limites et/ou nostalgiques comme dans ...Kills donc plus de développement pour le trio Laurie/Allyson/Corey, ce qui n'est pas un mal dans un slasher, vous en conviendrez !
Ce ...Ends clôt donc plutôt brillamment cette tétralogie (malgré la vindicte populaire de SC qui s'acharne autant sur ce film-ci que le précédent, parce que...PARCE QUEEEEEEEEEEEE!!! (excès d'Orangina Rouge ?) ) en ne surenchérissant pas sur la barbaque et ce, même si les quelques meutres ici restent très graphiques (le blaireau fils de riche qui crache le feu à l'envers) et marquants (ahhh!, cette langue tranchée qui fait sans cesse sauter le diamant du tourne-disque...).
Alors, est-ce que tout est parfait ?
Non, sans quoi j'aurais mis 10, right ?
Les quelques griefs sont:
-la
love-story qui démarre bien trop rapidement entre Allyson et Corey, soit
quelques heures
entre le moment où ils se rencontrent et celles où ils se dévorent
des yeux),
-le manque d'épaisseur du quatuor d'abrutis, du médecin et de la pétasse arriviste,
-la sous-utilisation du perso de l'ancien flic Hawkins.
Il est à noter que l'ombre du Christine de Carpenter plane un peu partout sur le film:
-premièrement, Corey Cunningham partage son patronyme avec le Arnold (Arnie) Cunningham dans la romance mécanique de Big John,
-le lieu où travaille Corey est une casse automobile et est aussi l'endroit où se déroule deux scènes très importantes de ...Ends donc le climax final (tout comme chez Christine),
-lorsque la pauvre Margo (l'une du quatuor) se fait poursuivre
par la dépanneuse, elle grimpe sur le portail grillagé que défonce la bagnole (comme Moochie chez Carpenter
, mais la chute est différente).
Big John semble avoir ré-évalué plusieurs fois ce qu'il appelait lui-même un simple film de commande (avec son clip de 2017 d'abord, puis avec toutes ces réminiscence ici) ce qui laisserait peut-être augurer de...quelque chose..?
Rêvons, rêvons...
Bref, nous avons ici une fin honorable pour Myers d'autant plus qu'on pourra pas nous refaire le coup du lamentable Halloween Resurrection puisqu'ici, Myers subit le sort de...**
CHRISTINE
** !!!!
Myers était le Mal, le Mal devient Éternité...
The Fight by John & Cody Carpenter & Daniel Davies
https://www.youtube.com/watch?v=I7GvSV24o1U&list=PL3Id6a5SbMejeUTQsB1IyqwP_RHv5U_8Y&index=21